Test Blu-ray : Blood Simple

Fiche Technique :

Blood Simple (1984) réalisé par Joel Coen et Ethan Coen
Avec : Frances McDormand, John Getz, Dan Hedaya, M. Emmet Walsh, Samm-Art Williams
Durée : 96 min
Genre : Thriller, Drame
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Anglais, Français, Allemand DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français, Allemand, Anglais pour sourds et malentendants
Format d’image : 1.85:1
Codec : MPEG-4 AVC
Résolution : 1080p
Editeur : StudioCanal

 

Synopsis :

Visser est un détective privé engagé par le propriétaire d’un bar pour tuer sa femme infidèle et son amant. Les choses dérapent très vite quand Visser décide de ne pas respecter le plan d’origine.

Le film :

Blood Simple, également connu sous le titre Sang pour sang dans nos contrées, est le premier long métrage réalisé par les frères Coen. Sorti en 1984 aux Etats-Unis, c’est la première pierre d’une filmographie désormais si riche et si importante pour le cinéma contemporain. Un premier tour de force fondé sur un scénario génial et pourtant si simple, par son nombre réduit de personnages mais aussi la situation dépeinte : une femme trompe son mari et ce dernier souhaite se venger en offrant une somme rondelette à un détective privé pour qu’elle soit tuée avec son amant – qui n’est autre qu’un employé du bar tenu par l’amer cocu. Cette femme, c’est Abby, premier rôle pour Frances McDormand, et qui remportera douze ans plus tard l’Oscar de la meilleure actrice pour Fargo des mêmes frères Coen, et une seconde fois la si convoitée statuette cette année avec 3 Billboards, les panneaux de la vengeance. Déjà magnétique, McDormand fuit un mari sombre et vindicatif joué par Dan Hedaya. Ce qui aurait pu rester au stade de l’adultère tout à fait banal sombre dans l’horreur suite à un quiproquo, déjà savamment orchestré par Joel et Ethan Coen où une somme d’argent attise l’envie et génère des dérapages. Lorsque Julian Marty, le mari, charge le détective privé Loren Visser (M. Emmet Walsh) d’éliminer Abby et son compagnon Ray (John Getz), le tenancier de bar ne pouvait se douter que sa vile demande provoquerait un torrent de violence ignoble.

Bien avant No country for old men, les frères Coen livrent ici une œuvre particulièrement noire et cauchemardesque. Avec une fluidité fantastique pour passer d’une scène à la suivante, faisant toutes grimper la tension par leur funeste pesanteur, le film se resserre insidieusement sur ses protagonistes comme un étau. Deux questions sont explorées : que peut-on accomplir par amour et jusqu’où peut-on aller par cupidité ? S’il se montre avare en dialogues en son cœur, Blood Simple expose déjà tout le talent des frères Coen en la matière avec une mise en scène travaillée. Plus de trente ans après sa sortie initiale, ce thriller provoque toujours la même onde de choc à l’ironie sournoise : à (re)découvrir sans hésiter.
Le film est présenté ici dans sa version director’s cut de 96 minutes, trois minutes plus courte que la version cinéma – et oui, parfois, on préfère raccourcir et dynamiser un film !

 

Le Blu-ray

– Image :

Les premiers plans texans ainsi que la scène dans la voiture de Ray laissent présager le pire, d’abord par le fourmillement et ensuite par le manque de finesse du piqué : ce n’est heureusement pas à l’image générale du film, restauré en 4K. Assez hétérogène, cette édition se caractérise avant tout par une image haute définition criante de détails, sans variation dans la colorimétrie. Les noirs sont profonds et c’est seulement dans une poignée d’intérieurs que du fourmillement se manifeste dans les basses lumières. Au fil du film, on trouve quelques plans plus doux, mais qui restent une minorité négligeable. Proche des comédiens et se déroulant surtout en intérieurs (appartement, maison et bar), Blood Simple expose des qualités qui portent vers l’excellence.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.
La bande stéréo originale a été abandonnée au profit d’un nouveau mixage en 5.1, en DTS-HD Master Audio. Si la spatialisation aurait pu être plus poussée, on remarque avant tout un mixage parfaitement équilibré et bénéficiant d’un beau dynamisme, permettant de maximiser certains effets. Un journal quotidien jeté contre une porte est reçu comme un véritable choc brisant la quiétude d’une scène et les sons crescendos qui viennent conclure certaines séquences jouent brillamment avec la tension du spectateur. Carter Burwell livre ici ses premières compositions, teintant le film d’une douce mélancolie. Le rendu est précis, tout comme pour le canal des voix.

– Bonus :

Les bonus sont en haute définition
– Introduction du film par Mortimer Young (2 min)
– Interviews (récentes) de Joel et Ethan Coen (15 min), M. Emme Walsh (14 min), John Getz (12 min), Frances McDormand (25 min)
– Fausse bande annonce

 

Film :
4 étoiles
Image:
4 étoiles
Son :
4.5 étoiles
Bonus :
3 étoile
Avis Global :
4 étoiles
Article rédigé par Dom

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