Cannes 2016 : les pronostics

Cannes 69 touche à sa fin. Avant la cérémonie de clôture et le palmarès, voici mes pronostics personnels pour cette sélection dans laquelle il est difficile de trouver une Palme d’Or au milieu des grands films.

Hier, on a découvert le nouveau Verhoeven, Elle, un très bon film ambiguë entre la comédie noire et le thriller, mais aussi le catastrophique Blood Father de Richet avec Mel Gibson, qui nous apporté du plaisir par sa présence en séance de minuit. Mais on reviendra sur ces films après le festival. Avant toute chose, voici les films manqués en sélection officielle : Ma Loute, Mal de Pierres, Ma’Rosa, Aquarius, Moi, Daniel Blake, Le Client (rattrapé après l’écriture de cet article)

Pronostics Palmarès Cannes 2016

_loving

Palme d’Or

C’est délicat, délicat car parmi les films les plus plaisants, que pourrait-on voir récompensé ? Une œuvre à portée socio-politique ? Un film de genre ? Un drame inspiré d’une histoire vraie ? Je vais donc pencher sur cette dernière option avec Loving de Jeff Nichols. La délicatesse de l’oeuvre, la force de son propos, la puissance de l’amour qui l’irrigue. Voilà un film qu’il serait bon de primer, primer les sentiments et l’égalité.
A noter : c’est Toni Erdmann qui a fait les plus fortes impressions lors du festival.

Grand Prix

Baccalauréat de Mungiu : c’est un film fort sur la Roumanie, sur l’état d’esprit d’une génération et la lumière qui peut venir de la jeunesse. Un beau message.

Prix de la mise en scène

Mademoiselle de Chan-wook : c’est quasiment une évidence, même si Winding Refn propose d’intéressante choses sur le plan sensoriel avec The Neon Demon. Le sud-coréen se montre absolument impérial dans chaque scène de son œuvre génialement machiavélique.

Prix du scénario

Elle de Verhoeven. David Birke adapte avec brio l’œuvre de Philippe Djian tout en se libérant du texte originel. C’est une œuvre ambiguë, organique et perturbante, tout en misant sur un humour noir dévastateur.

Prix d’interprétation féminine

Sasha Lane, la découverte lumineuse du film d’Andrea Arnold, American Honey. Dans son premier rôle, la comédienne dégage une énergie magnétique dans son personnage honnête et profondément humain. Ce serait donc un plaisir de voir cette outsider couronnée.

Prix d’interprétation masculine

Il n’est plus possible de récompenser un film pour deux prix, hélas, j’aurais bien vu Joel Edgerton dans Loving par son jeu tout en délicatesse. De ce fait, je suppose que la récompense pourrait tomber pour un film que j’ai manqué, comme le Ken Loach ou encore le Bruno Dumont.

Prix du jury

Rester Vertical de Guiraudie pour sa singularité ahurissante, son récit soufflant tout espoir dans ces errances entre paternité et marginalisation funeste.

Réponses du jury à partir de 19H15 ce soir !

Article rédigé par Dom

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2 commentaires

  1. Oui, Loving semble magnifique. Un sujet universel traité, visiblement, avec une profonde délicatesse. Jeff Nichols, je suis accroc quasi-inconditionnel. Tu as dû être un peu déçu du résultat de ce palmarès…

  2. Déçu, oui et non : le palmarès est l’oeuvre de débats, là c’est mon avis personnel sans confrontation quelconque. Du coup j’ai tout de même vu « Le Client » après l’annonce des prix. Ce n’est pas volé. Mais je n’aurais donc pas vu le Ken Loach, mais c’était une décision prise avant même d’arriver au festival.
    Jeff Nichols qui avait déjà vu son génial « Mud » passer inaperçu à Cannes, c’est vraiment regrettable qu’il passe encore au travers avec « Loving ».
    Bilan à venir.

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