Test Blu-ray : Police fédérale Los Angeles

Fiche Technique :

Police fédérale Los Angeles (1985) réalisé par réalisé par William Friedkin, édition ultra collector
Avec : William Petersen, Willem Dafoe, Debra Feuer, John Pankow, John Turturro, Darlanne Fluegel, Michael Greene, Robert Downey Sr.
Titre original : To live and die in L.A.
Durée : 116 min
Genre : Policier, Thriller
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Anglais, Français DTS-HD Master Audio 5.1, Anglais DTS-HD Master Audio 2.0
Sous-titres : Français (non obligatoires sur la VO)
Format d’image : 1.85:1
Codec : MPEG-4 AVC
Résolution : 1080p
Editeur : Carlotta Films

 

Synopsis :

Richard Chance est un flic tête brûlée, obsédé par la traque du faussaire Rick Masters. Le jour où son coéquipier est abattu alors qu’il menait une opération en solo, Chance va peu à peu dévier de la légalité pour parvenir à ses fins et régler ses comptes… dans un bain de sang.

Le film :

Si la traque vindicative d’un flic ayant perdu son coéquipier en opération est un classique, Police fédérale Los Angeles s’écarte d’une narration convenue dès l’installation de ses enjeux, notamment grâce à ses personnages singuliers, ne présentant rien pour que l’on s’attache à eux. Car peut-être que chacun n’est qu’un simple élément échangeable/jetable au cœur de la tentaculaire Los Angeles, que William Friedkin saisit avec brio, notamment lors d’une course poursuite époustouflante avec son autoroute prise à contresens.
Eric Masters (Willem Dafoe) est maître dans l’art de la fabrication de faux billets, c’est un artiste accompli, qui s’adonne à la peinture avec talent, bien qu’il finisse par brûler ses œuvres comme dans l’énigmatique première scène du film. Traqué par les services secrets, il abat avec son homme de main Jim Hart (Michael Greene), un policier qui n’était plus qu’à trois jours de la retraite. Pour Richard Chance (William Petersen), Masters doit plus que jamais tomber, il entraîne alors son nouveau coéquipier, John Vukovich (John Pankow) dans une traque qui les fera franchir la limite de la légalité, pris par une fièvre communicatrice, un besoin vital de stopper un criminel. Masters fascine par sa forme de passivité, ce n’est pas un méchant de polar au sens classique : il évolue sous les radars, ne tue jamais par plaisir, et partage sa vie de façon étrange avec une certaine Bianca Torres (Debra Feuer). D’ailleurs, dans Police fédérale Los Angeles, les hommes n’ont aucune vie de famille, pas même les protagonistes du côté des forces de l’ordre. Au contraire, Chance couche avec une de ses indics, Ruth (Darlanne Fluegel), dans une relation dénuée de tout sentiment, perturbant rapport proche de la domination. Au fond, la seule trace d’humanité que l’on trouve ici se niche dans la relation fraternelle entre coéquipiers. Mais on ne s’épanche pas sur ces flics, leurs potentiels envies ou problèmes : seule la réussite de leur mission compte, agite le film jusqu’à s’engouffrer dans une sorte de cauchemar éveillé, dans un phénomène similaire à Sorcerer mais d’autant plus surprenant par son cadre urbain.
Presque toujours en mouvement, le film brille par sa mise en scène assurée, ample, des cadrages parfaits et un montage hors pair. Marqué de l’empreinte eighties et délicieusement kitsch des morceaux de Wang Chung, aux synthétiseurs typés, le film n’en reste pas moins une œuvre terriblement désespérée, témoignant d’un détraquement social dans un monde sans égard ni pitié. Dans le Los Angeles de William Friedkin, les faux billets, objets fascinants d’une économie finalement bâtie sur du sable, consument les hommes jusque dans leur dernier souffle. Un polar percutant et fascinant.

Bande annonce (VOST) :

 

Le Blu-ray

– Image :

Si le piqué et le niveau de détail ne faiblissent jamais dans cette œuvre à l’esthétique fabuleuse, allant de plans très solaires à des clairs obscurs, avec, parfois, un jeu prononcé sur les couleurs, ce blu-ray de Police fédérale Los Angeles se montre hétérogène, surtout sur sa première heure. Globalement, si on peut saluer l’absence de rayures et artefacts, on notera la présence de – quelques – points blancs tout au long du film. Mais surtout, les premières soixante minutes affichent parfois un fort fourmillement dans les basses lumières, et certains plans tranchent ainsi sérieusement avec les plus soignés. Pourtant, difficile de ne pas éprouver du plaisir sur l’ensemble du film, grâce à ces gros plans fantastiques de précision ou encore ses nombreux plans urbains d’une grande richesse visuelle. On en retient donc une expérience HD plus que positive mais affectée par des défauts loin d’être discrets.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.

Trois pistes audio sont présentes, en Anglais et Français en DTS-HD Master Audio 5.1, et une piste en stéréo anglaise respectant le mix d’origine. La VO en 5.1 se montre très convaincante, de part sa spatialisation travaillée sans outrance, mais aussi son impressionnant dynamisme, au point que certains passages en musique se montrent peut-être trop percutants par rapport au placement des voix. Un canal des voix qui se montre d’ailleurs excellent de précision. Certains effets sonores sont forcément datés mais ils sont restitués avec un signal sans compression. On est donc dans le domaine de l’excellence. A noter la possibilité de désactiver les sous titres pour visionner le film en français.

– Bonus :

Sauf précision, les bonus sont en HD.
– Commentaire audio de William Friedkin
– Un monde de contrefaçons : le making-of du film (30 min, en SD)
– Tenter sa Chance (21 min), William Petersen à propos du film
– Le Renouveau de la femme à Los Angeles (15 min), entretien avec Debra Feuer
– Docteur d’un jour (9 min), Dwier Brown parle de sa première expérience d’acteur sur le film
– Totalement en phase (13 min), entretien avec Jack Hues et Nick Feldman du groupe Wang Chung
– A contresens (36), Buddy Joe Hooker explique son travail de responsable des cascades.
– Scène coupée (4 min, en SD)
– Fin alternative (9 min, en SD)
– Spot radio (1 min)
– Bandes annonces (SD)

Annotations :

Huitième coffret de la collection ultra collector de Carlotta Films, limité à 3000 exemplaires, le coffret se compose de trois disques : le film en version blu-ray avec ses bonus, le film en version DVD avec un second DVD de bonus. Il est accompagné d’un livre de 160 pages, « Eloge du Faux-semblant », réalisé en association avec la revue La Septième Obsession.

Le film sera aussi à la vente en édition simple, en Blu-ray et DVD (les bonus de cette édition se limitent au making of, la scène coupée, la fin alternative, le spot radio et les bandes annonces).

 

Film :
4 étoiles
Image:
4 étoiles
Son :
4.5 étoiles
Bonus :
5 étoile
Avis Global :
5 étoiles
Article rédigé par Dom

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