Test Blu-ray : Magnolia (Paul Thomas Anderson)

Fiche Technique :

Magnolia (1999) réalisé par Paul Thomas Anderson
Avec : Jason Robards, Tom Cruise, John C. Reilly, Julianne Moore, William H. Macy, Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman, Melora Walters, Jeremy Blackman, Alfred Molina, Melinda Dillon
Durée : 188 mn
Genre : Drame
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français
Format d’image : 2.40:1
Codec : VC-1
Résolution : 1080p
Editeur : Metropolitan

La trame :

A Los Angeles, en l’espace d’une journée, plusieurs vies vont s’entrecroiser et changer.

Mini-critique :

Film choral d’une durée assez exceptionnelle (188 mn), Magnolia surprend en premier lieu par son introduction. Trois étonnantes anecdotes sur la mort sont contées à vive allure avant de passer en revue les principaux personnages du film : un vieillard sur le point de mourir (Jason Robards), l’infirmier (Philip Seymour Hoffman) à son chevet et sa jeune compagne (Julianne Moore) en pleine crise de nerfs ; un petit génie (Jeremy Blackman) ; un ancien génie (William H. Macy) ; un flic pataud (John C. Reilly) ; un gourou de la séduction (Tom Cruise) ; une junkie (Melora Walters) ; un présentateur TV touché par le cancer (Philip Baker Hall). Les liens se tissent, en douceur, et alors qu’on découvre la nature de chacun, leur situation bascule, en l’espace de quelques heures – le film se déroule sur une journée.
Le récit de Paul Thomas Anderson est très dense, ses nombreux personnages lui permettent de brasser des thématiques comme l’amour, le pardon, la mort, la culpabilité, en présentant différents cas, différents axes, qui parviennent à se répondre d’une entité à l’autre. Le film est pourtant assez inégal dans l’approche de ses protagonistes ainsi que dans la mise en scène. Alors que Frank Mackey, le gourou de la séduction sans aucune finesse – « Respectez la bite et domptez la chatte » – de Tom Cruise – récompensé aux Golden Globe –, est passionnant à suivre, le génie solitaire volé par ses parents Donnie Smith (William H. Macy), hérite des scènes les moins intéressantes du film. De plus, malgré sa grande maitrise des cadrages et mouvements de caméra, Paul Thomas Anderson trouve ses limites au montage qui doit relier ce joli petit monde. La solution la plus exécrable est lorsqu’il a recourt à des nappes de violons interminables faisant le pont entre chacun. Un défaut qui, fort heureusement, n’affecte pas l’intégralité de Magnolia.
Le final renoue avec le panache du début mais on quitte certains personnages avec un sentiment d’inachevé. De ce grand film malade, chaque spectateur en tirera des enseignements différents.

Bande annonce (VO) :

– Image :

C’est sur les films d’une longueur exceptionnelle que le blu-ray distance encore plus le DVD. Tel est le cas pour Magnolia qui bénéficie d’un transfert exempt de défaut. Les couleurs sont sublimes, les contrastes parfaits et le niveau de détail élevé – il y a peut-être quelques plans qui pêchent un peu sur ce point, mais rien d’alarmant.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.
Magnolia est un film très bavard et le canal des voix y est excellent. Les musiques et sons d’ambiance manquent quelque peu d’ampleur mais pourtant, la piste se montre virulente dans certaines situations, notamment lorsque l’officier Jim Kurring se rend chez Claudia pour tapage sonore.

– Bonus :

Les bonus sont en définition standard
– Les coulisses :
Le journal de Magnolia, making-of du film (1h12), centré sur les répétitions avec les acteurs.
Le séminaire de Frank Mackey (03:58)
L’informercial de Frank Mackey (01:31)
– Clip vidéo : « Save Me » de Aimee Mann
– Bandes-annonces, VO et VF
– Pré-film-annonce
– Spots TV : One ; Père et fils ; Désirs ; Amour ; Rencontres ; Critiques ; Golden Globe ; Top 10 ; Tonnerre