La saga Terminator continue sa triste route avec un cinquième opus réalisé par Alan Taylor. Terminator Genisys marque même le départ d’une nouvelle trilogie dont on pourrait se passer, ce premier épisode étant un insupportable désastre industriel.
Infamie terminale
Dans le domaine puant du cinéma recyclé, Terminator Genisys se positionne en champion olympique, continuant de ruiner la saga lancée par James Cameron. Rien n’évolue, le combat contre Skynet étant toujours le cœur narratif du film. Plus que jamais, il est question de voyage temporel pour atteindre un stade délirant tant le procédé est sur-exploité jusqu’à perdre tout son sens. A l’aube de la destruction de Skynet par les résistants menés par John Connor (désormais joué par Jason Clarke, qui sied peu au rôle), Kyle Reese (Jai Courtney) est donc envoyé en 1984 afin de protéger Sarah Connor du T-1000 envoyé pour l’empêcher d’enfanter du futur héros. Il découvre toutefois une Sarah Connor (Emilia Clarke) déjà avertie et épaulée par un T-800 – triste Arnold Schwarzenegger, qui tente l’auto-dérision avec des répliques comme « vieux mais pas obsolète » –, mais le terminator en métal liquide ne représente qu’une faible menace alors qu’ils devront affronter un John Connor rallié à Skynet en 2017. Autant être direct, les scènes d’action, sans aucune inspiration, ne présentent absolument aucun intérêt. Alan Taylor met en scène un scénario idiot sans aucune envie, et difficile de le blâmer tant la narration du film se moque ouvertement du spectateur, rejouant des enjeux vus et revus sans se soucier d’être cohérent, et encore moins novateur.
Si Jai Courtney est un abonné des films miteux et qu’il n’est pas la peine d’aborder le cas Schwarzy, il est triste de voir se fourvoyer ici Emilia Clarke (Game of Thrones), loin d’être une Sarah Connor marquante mais tenant tout de même son rôle avec engagement. D’autant plus triste pour J.K. Simmons, héritant d’un personnage de flic alcoolique essayant de prouver l’existence de robots voyageant dans le temps, l’argument humoristique du film, causant d’autant plus de peine. L’aversion que suscite le film est totale, on en vient à se demander comment il est possible de produire un film aussi laid en 2015. Sans argument cinématographique, Terminator Genisys représente la lie du blockbuster, celui qui s’appuie sur une saga à succès pour répandre sans scrupule sa rance odeur dans les salles de cinéma. Sur l’affiche française du film, une citation de James Cameron : « Vous allez adorer Terminator Genisys ». Une honte jusqu’au bout.
Terminator Genisys
Film américain
Réalisateur : Alan Taylor
Avec : Emilia Clarke, Jai Courtney, Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, J.K. Simmons
Scénario de :
Durée : 126 min
Genre : Action, Science-fiction
Date de sortie en France : 1er juillet 2015
Disponible en DVD et Blu-ray depuis le 2015
Distributeur : Paramount Pictures France
Bande Annonce (VOST) :
Bien dit. Rien à ajouter.
De toute façon ça sentait la bouse à plein nez, la bande annonce était déjà du grand n’importe quoi, je vais donc éviter de m’affliger un tel supplice…
Dommage pour Emilia Clarke et pour Schwarzenegger qui continue de se prostituer !!!
Sympa sans plus, un retour aux sources judicieux mais bancal. Ca reste fun
J’ai été le voir au ciné et pour ma part, je l’ai trouvé sympa. C’est divertissant. Le film rempli son job.
Cameron lui au moins il soutient ses potes, pas comme Miller qui vire Gibson de la franchise Mad Max.
Certes, sauf que Miller a l’élégance de nous servir un chef d’oeuvre absolu.