Critique : Transformers The Last Knight

Cinquième volet de la machine à fric Transformers, Transformers : The Last Knight se positionne en objet totalement infect et repoussant. A vrai dire, le cinéma de Michael Bay n’avait jamais été aussi insupportable et irrespectueux envers le public. Explications dans cet article.

Méga étron

Détruire. C’est ce qui est inscrit tout en haut de l’affiche principale du 5ème volet de la saga Transformers, toujours réalisé par Michael Bay. Détruire, mais quoi ? Le cinéma ? Il semblerait, et le réalisateur américain y parvient presque. Rarement un objet aussi infect formellement, de cette envergure (217 millions de dollars de budget), n’aura été mis en salle. L’IMAX permet de tourner des scènes d’une qualité esthétique et plastique fabuleuse dans un format particulier, 1.44:1, 1.43:1 ou 1.90:1 (selon le support, pellicule ou numérique), mais nous n’allons pas rentrer dans les détails techniques ici. Les films tournés en IMAX ne le sont que partiellement, ce qui provoque des changements de format d’image au cours d’un film, comme par exemple avec The Dark Knight, Interstellar ou encore Star Trek Into Darkness. Ces changements de format au cours du film ont lieu pour des scènes spécifiques, ce qui n’altère en rien l’expérience du film. Or, pour Transformers : The Last Knight, ces changements, qui nous font passer du 1.90:1 au format 2.35:1 (scope, avec bandes noires en haut et en bas) ont lieu de façon incessante au cours d’une même scène, parfois d’un champ à son contrechamp ! Ajoutez à cela un montage irréfléchi, digne d’un travail de boucher, et vous vous retrouvez face à un film cauchemardesque, comme si deux bandes annonces de films distincts se succédaient durant 2h30. Ne pas avoir adapté intelligemment le format du film pour les salles classiques (le phénomène sera moins rebutant dans les salles IMAX) est la preuve que Michael Bay se contrefout de son public, que Paramount se contrefout du spectateur, et que les salles, en bout de chaîne, qui diffusent cette bouse putride sans vergogne avec un carton d’avertissement précédant la nausée, n’en veulent qu’après les deniers des pauvres âmes se retrouvant face à ce carnage. C’est une honte et rien d’autre, et c’est une raison suffisante pour boycotter ce blockbuster effroyable, aussi idiot qu’éreintant.

Au-delà du cauchemar technique, Transformers : The Last Knight se montre profondément bête, incohérent – c’est loin d’être une surprise, me direz-vous. Là où la bêtise du deuxième et du quatrième épisode permettait de donner lieu à quelques scènes de grand spectacle, ce nouveau combat entre les Autobots et les Decepticons n’offre aucun plaisir malgré un travail titanesque de la part des infographistes et même des plans épatants en matière de photographie – grâce à l’IMAX –, mais Michael Bay saborde le travail de ses techniciens au travers d’une piètre mise en scène et d’un découpage de l’action absolument lamentable. Débutant auprès des Chevaliers de la Table ronde – grotesque de l’uchronie en guise d’amuse-gueule – pour s’achever de nos jours au-dessus des nuages pour contrer la destruction de la Terre, le dernier Michael Bay traverse les époques et les continents sans peur du ridicule, avec un Mark Wahlberg qui tente de s’ériger pour la seconde et dernière fois en figure héroïque d’un capharnaüm monumental. Symbole d’une dégénérescence hideuse en matière de superproductions, Transformers : The Last Knight n’est même pas le triomphe de la technique sur la narration, mais celui du mépris absolu sur l’amour du cinéma d’action. A fuir comme la peste.

0 étoile

 

Transformers : The Last Knight

Film américain
Réalisateur : Michael Bay
Avec : Mark Wahlberg, Laura Haddock, Anthony Hopkins, Isabela Moner, Josh Duhamel
Scénario de : Art Marcum, Matt Holloway, Ken Nolan, Akiva Goldsman
Durée : 149 min
Genre : Action, Science-fiction, Aventure
Date de sortie en France : 28 juin 017
Distributeur : Paramount Pictures France

Bande Annonce (VOST) :

Article rédigé par Dom

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Un commentaire

  1. aahahahahahahhaha jpp « qui diffusent cette bouse putride sans vergogne avec un carton d’avertissement précédant la nausée, n’en veulent qu’après les deniers des pauvres âmes se retrouvant face à ce carnage.  » je suis Ko, le changement de format horrible, cette phrase résume tout, MERCI.

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