Test Blu-ray : Ma Loute

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Fiche Technique :

Ma Loute (2016) réalisé par Brunot Dumont
Avec : Fabrice Luchini, Valeria Bruni Tesdechi, Juliette Binoche, Raph, Brandon Lavieville, Didier Després, Cyril Rigaux, Jean-Luc Vincent
Durée : 122 mn
Genre : Comédie dramatique
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Français DTS-HD Master Audio 5.1, Audiodescription Dolby Digital
Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
Format d’image : 2.35:1
Codec : MPEG-4 AVC
Résolution : 1080p
Editeur : Memento Films

 

Synopsis :

Eté 1910, Baie de la Slack dans le Nord de la France. De mystérieuses disparitions mettent en émoi la région. L’improbable inspecteur Machin et son sagace Malfoy (mal)mènent l’enquête. Ils se retrouvent bien malgré eux, au cœur d’une étrange et dévorante histoire d’amour entre Ma Loute, fils ainé d’une famille de pêcheurs aux mœurs bien particulières et Billie de la famille Van Peteghem, riches bourgeois lillois décadents.

Le film :

En 2013, quand Bruno Dumont se rapprocha finalement d’une star de cinéma, Juliette Binoche, pour Camille Claudel 1915, nul n’aurait pu prévoir le virage qu’il opérerait dans sa carrière de cinéaste en passant par la case télévision l’année suivante avec la délicieuse série P’tit Quinquin. Ma Loute s’inscrit dans cette lignée, et bien que Fabrice Luchini, absolument génial, soit la tête d’affiche, aux côtés de Valeria Bruni Tedeschi et Juliette Binoche, ce sont souvent des amateurs et inconnus qui leur volent la vedette, comme le duo de Laurel et Hardy du nord de la France, les enquêteurs Machin et Malfroy, campés par Didier Després et Cyril Rigaux. En 1910, dans la baie de la Slack, des touristes disparaissent mystérieusement, sans laisser de trace. Cet été là, les Van Peteghem (Luchini et compagnie) investissent leur maison secondaire pour des balades et repas en famille, bourgeoisie qui s’extasie de façon grotesque face à tout et n’importe quoi. Plus bas dans l’échelle sociale, il y a les familles de pêcheurs, dont fait partie Ma Loute (Brandon Lavieville), qui, avec son père, fait traverser la baie aux touristes contre quelques centimes.

Il y a donc une intrigue policière qui sert de trame au long métrage, mais le film s’en délaisse pour mieux étudier ses personnages, cette tentative de mariage entre les classes sociales – et les acteurs professionnels et amateurs. Billie, ce personnage énigmatique et androgyne joué par une personnalité tout aussi mystérieuse répondant simplement au nom de Raph, va s’éprendre de Ma Loute, au grand dam de leurs parents, sans verser dans le sentimentalisme d’un Roméo et Juliette, loin de là. Par le grotesque et le burlesque qui habite chaque scène, Bruno Dumont se glisse dans les habits d’un Emile Zola malin et farceur, qui aurait voulu peindre une partie de la société en se laissant voguer vers le délire. Ma Loute embrasse les genres sans répondre à leur codification : l’enquête ne piétine pas, elle dévale les dunes en boule à l’image de l’inspecteur Machin. Toute résolution semble alors inenvisageable, ou alors providentielle. L’histoire romantique entre Ma Loute et Raph n’est qu’un élément pour rapprocher et confronter les familles, chacune cachant de terribles secrets, secrets avec lesquels Dumont fait toujours jaillir la drôlerie. Ma Loute est une sorte de film miraculeux – il s’y produit d’ailleurs des événements extraordinaires –, dans lequel tout peut y survenir sans troubler le fil de l’été. Avec du recul, une sorte d’hymne à la vie et au cinéma, petit bijou aux dialogues succulents et situations des plus cocasses.

Bande annonce :

 

Le Blu-ray

– Image :

Ma Loute compte parmi les fabuleux films tournés en numérique, en l’occurrence en Alexa XT. La photographie solaire de Guillaume Deffontaines parvient à jouer des merveilles de précision du numérique, en terme de piqué et du niveau de détail, tout en montrant du caractère dans ses couleurs et contrastes. Le transfert blu-ray s’avère somptueux, tant par ses plans larges sur la plage ou la baie que ses intérieurs ultra détaillés. Simple exemple avec les tenues noires des enquêteurs, qui ne perdent rien de leur profondeur ni de leurs détails en plan moyen. On s’extasierait presque comme les Van Peteghem devant la splendeur de chaque plan, le visage troublant de Billy ou celui, buriné, du père de Ma Loute. Deux ou trois zones ombragées montrent un léger fourmillement, mais cela concerne de très rares scènes. Aucune trace de compression n’est remarquable.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.
Audiodescription et sous-titrage pour sourds et malentendants répondent à l’appel. A noter que le signal en 5.1 n’exploitera que les enceintes frontales, sauf peut-être sur des installations qui parviendront à étendre la piste – ce qui n’est pas mon cas. Sur cette base, le mixage se montre parfaitement équilibré, avec le canal des voix légèrement mit en exergue. Parfait pour profiter des tirades délirantes de Fabrice Luchini ou encore du phrasé parfois inintelligible de Didier Després. Le son contribue d’ailleurs à l’aspect grotesque du film puisque chaque pas de l’inspecteur Machin est associé à un bruit de ballon, rendant la démarche totalement loufoque. L’espace sonore se montre assez riche, notamment proche de la mer ou au niveau de la baie. Une symphonie accompagne avec dynamisme quelques scènes clés du film.

– Bonus :

– Galerie photo (en vidéo)
– Interview de Bruno Dumont (15 mn)
– Bande annonce

 

Film :
4 étoiles
Image:
4.5 étoiles
Son :
3.5 étoiles
Bonus :
2.5 étoile
Avis Global :
3.5 étoiles
Article rédigé par Dom

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