Star Wars épisode VII : Arnaque, Génie et Côté obscur

Le tant attendu septième épisode de la saga de George Lucas est en salle depuis le 16 décembre 2015. Si beaucoup ont été séduits par Star Wars : Le réveil de la Force, une armada de déçus s’est également formée face au nouveau film de J.J. Abrams. On essaie de faire le point dans un article avec du spoiler à gogo, qui se penche sur les nouveaux personnages. Alors toi qui n’a pas encore vu le film, change de direction !

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Dis-moi quel épisode tu aimes, je te dirai qui tu es

En 2015, chaque génération a un rapport différent avec Star Wars. Certains ont découvert la trilogie originelle au cinéma à partir de 1977, enfant, adolescent ou adulte. D’autres ont plongé 20 ans plus tard lors la sortie des éditions spéciales où George Lucas commença à trafiquer les films sans vergogne. Il y a aussi ceux qui ont débuté deux ans après, en 1999, avec la prélogie dont les sorties s’étendirent jusqu’en 2005. Pour ma part, la découverte de Star Wars s’est faite sur un petit tube cathodique, à l’âge de cinq ou six ans. C’était la période de Noël aussi, les guirlandes du sapin se reflétaient dans l’espace infini parcouru par Luke Skywalker, Han Solo et Chewbacca. Un petit écran qui paraissait si grand avec ce film, ses dimensions ayant éclaté face à cet univers si riche, face à un combat contre le mal aussi captivant et grisant. Les deux autres furent découverts en VHS : aussi puissants, avec un bestiaire et des affrontements toujours plus impressionnants. Le prélogie, ce fut en salle, de l’adolescence à l’âge adulte, du moins, le début. Dix ans après Star Wars : épisode III – La revanche des Sith, une nouvelle génération va découvrir Star Wars au travers d’une nouvelle trilogie – entrecoupée de spin-off –, et nul doute qu’ils vont courir vers les DVD et Blu-ray des précédents films – avec, toujours, la trilogie IV V VI salement bidouillée par George Lucas, mais il ne serait pas étonnant de voir Disney remédier à ce problème d’ici quelques années, voire quelques mois.

Il est commun de clamer que l’on préfère L’Empire contre attaque pour son immense dramaturgie. Les scènes d’action spatiales sont plus rares – on compte surtout sur une course-poursuite phénoménale dans un champ d’astéroïdes -, mais comment ne pas succomber face à l’intensité du combat sur Hoth qui ouvre le bal ? Et il y a évidemment cet acte final inoubliable dans la Cité des nuages. Mon épisode préféré est probablement Le Retour du Jedi car il constitue un aboutissement qui passe par des étapes fabuleuses. Il y a tout d’abord l’infiltration dans l’antre de Jabba pour libérer Han Solo, débouchant sur un affrontement culte. L’adieu à un maître, Yoda, la découverte d’un peuple attachant, les Ewoks, et une dernière mission capitale sur trois fronts : dans la forêt d’Endor, aux abords et au cœur de l’Etoile de la mort, Luke faisant enfin face à Palpatine, sous les yeux de son père, tandis que la flotte rebelle attaque l’arme inachevée de l’Empire. Le Retour du Jedi, c’est le triomphe des héros qui, après tant de combats et d’embuches, parviennent à vaincre le mal. Mieux encore, Vador a retrouvé le droit chemin avant de pousser son ultime souffle. Le Retour du Jedi est une finalité. Dès lors, où pouvait se diriger un nouveau long métrage, bien que l’univers de Star Wars s’est toujours prolongé au travers des BD, romans et jeux vidéo ? Puisque les six premiers films couvraient le destin d’Anakin Skywalker, son initiation, son passage du côté obscur, et enfin sa chute et sa rédemption, il était tout naturel que Star Wars : le réveil de la Force marque un nouveau départ, et pour cela, une nouvelle menace était nécessaire : le Premier Ordre.

De nouveaux personnages séduisants

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Kylo Ren
Pour succéder à Dark Vador, un ambiguë personnage est introduit : Kylo Ren. Obsédé par Vador, il porte un masque dont l’usage n’a rien de vital contrairement à son modèle et sa voix trafiquée rappelle aussi le seigneur des seigneurs de la saga. Pas étonnant de le voir utiliser également un sabre laser rouge, qui présente une garde jusqu’alors inédite. Pure coquetterie ? Pas vraiment, puisque cela renforce l’aspect chevaleresque et se montre même utile lors d’un affrontement. Kylo Ren est joué par Adam Driver, et d’aucuns se sont empressés de critiquer son jeu lorsque son visage apparaît. Adam Driver est déjà un grand de sa génération, il suffit de regarder la série Girls ou ses précédents films comme Hungry Hearts. Son manque d’assurance relatif, le doute qui apparaît dans son regard font partie de son personnage qui pourrait devenir passionnant au fil des épisodes. Fils de Leia et Han Solo, Kylo Ren s’inscrit dans ces personnages s’étant détourné de la voie de leurs parents, ici, pour le pire. Et si Star Wars était au final une gigantesque campagne pour la contraception ?

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Rey
Le nouvel espoir s’appelle Rey. Campée par Daisy Ridley, révélation du film, cette jeune femme semble tenir de la lignée des Skywalker. Lorsqu’on la découvre en train de piller un destroyer échoué sur Jakku – planète désertique analogue à la célèbre Tatooine –, impossible de ne pas penser à Anakin ou Luke, autant par son accoutrement que les traits de son visage. Pugnace et énergique, Rey montre déjà que la Force est puissante en elle. Le mystère plane sur l’identité de ses parents, seuls quelques indices s’échappant d’une séquence de cauchemar éveillé où l’on comprend qu’elle a été placée sur Jakku pour être protégée. Un personnage qui charme d’emblée, malgré quelques facilités dans l’emploi de la Force, notamment la scène où elle se libère comme Obi-wan Kenobi était entré dans Mos Esley dans l’épisode IV. Certes, la scène joue la carte du second degré, mais le film va de l’avant à partir de ce clin d’œil. A noter que Rey est l’unique nouveau personnage qui profite d’un thème fort de la part de John Williams.

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Finn
Finn est un stormtrooper qui rebrousse chemin lors d’une attaque. A la fois péteux et conscient qu’il agit pour le mal, il se retourne contre l’idéologie qu’on lui a inculqué dès le plus jeune âge. Grâce à lui, on apprend que les matricules des troupes du Premier Ordre débutent par les lettres FN. De là à avoir une association entre Marine Le Pen et le côté obscur, il n’y a plus qu’un pas à franchir !
Joué par John Boyega, il permet enfin à la série de voir un acteur de couleur dans un rôle principal et participe à la charge humoristique distillée dans chaque épisode. Un personnage qui permet aussi quelques facilités dans le récit, notamment pour l’exfiltration et l’infiltration – la désactivation des boucliers de la planète Starkiller frôle le ridicule quand une situation similaire offrait une séquence géniale dans Le Retour du Jedi. Un personnage séduisant, qui trouve son courage en partie grâce à Rey, et dont on ne connaît absolument pas l’origine. Fils de Lando Calrissian et de Beyonce ou du couple glamour Morgan Freeman/Rihanna ? Les éléments de réponses seront peut-être offerts dans l’épisode VIII.

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BB-8
Nouveau droïde dans la saga, BB-8 prend la place du remisé R2-D2. C’est un véritable coup de génie de remplacer le plus célèbre droïde de la série par ce dernier, produit de marketing absolument parfait – la version télécommandable par téléphone de Sphero se vendait déjà comme des petits pains plusieurs semaines avant la sortie du film ! Tout comme dans Un Nouvel espoir, le droïde est recherché par les forces du mal car possède des informations capitales, à savoir la localisation de Luke Skywalker, retiré sur une planète lointaine. Il apporte la dose de mignonnerie et d’humour adéquate, sans s’associer à l’horreur que représentait Jar Jar Binks dans La Menace fantôme. Le droïde de Poe Dameron est déjà adopté !

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Poe Dameron
Campé par le charismatique Oscar Isaac, on ne sait rien de ce pilote, si ce n’est qu’il est considéré comme un des meilleurs de la Résistance, ce qu’il prouvera évidemment au cours du film. Un héros qui pourra être développé ultérieurement.

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Snoke, Maz Kanata et Capitaine Phasma
Snoke et Maz constituent sans doute les deux déceptions de l’épisode VII. Le premier est le chef suprême du Premier Ordre, maître de Kylo Ren. Le personnage n’est vu que sous forme d’une gigantesque projection holographique, et sa dégaine s’apparente à une version chétive de l’Ingénieur de Prometheus. Motion capture assurée par Andy Serkis, qui n’a pas eu à se fouler énormément dans cet épisode. Le manque de charisme se montre assez édifiant, surtout pour se placer en homologue du terrible empereur Palpatine. Pour Maz, qui cache derrière la magie du numérique Lupita Nyong’o, c’est un peu moins alarmant, car rien n’appelle à revoir ce petit personnage propriétaire d’un château accueillant les créatures les plus étranges et patibulaires – Le Réveil de la Force prolonge ce plaisir d’apercevoir des êtres incroyables. Maz Kanata fait le pont entre Rey et le sabre laser de Luke et disparaît du champ lorsque le Premier Ordre s’attaque à ses quartiers. Pas convaincant du tout. Au sommet de la pyramide du mal, un personnage sans saveur et un personnage secondaire qui n’est qu’un pur produit Disney.
Capitaine Phasma quant à elle est une stormtrooper gradée jouée par Gwendoline Christie, supérieure de Finn qui n’est ici qu’un simple rouage dans l’épisode VII, mais son personnage revient dans le prochain épisode et devrait donc prendre de l’ampleur. Tant mieux, car son style intrigue.

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L’Histoire se répète

Jamais un Star Wars n’aura autant cité ses prédécesseurs que Star Wars : Le Réveil de la Force, compilant en 135 minutes les grandes lignes des épisodes IV V et VI. Rey s’apparente à Luke, Kylo Ren imite ouvertement Vador, la base Starkiller s’inscrit dans la lignée des Etoiles de l’Empire, et la nouvelle troupe se confronte à des situations déjà parcourues auparavant. On dépasse l’héritage et les clins d’oeil face au mimétisme de certaines séquences, certes très maîtrisées par J.J. Abrams, mais l’ensemble donne souvent la sensation de surfer sur la fibre nostalgique à la vitesse lumière. D’où le sentiment d’arnaque substantielle. Et on peut tout autant faire l’éloge de la fluidité du film que s’attaquer à son absence de respiration, de poser une situation ou un problème pour qu’il travaille l’esprit du spectateur. La désactivation des boucliers de la base Starkiller est un jeu d’enfant en menaçant Phasma, et l’emploi auparavant de cette nouvelle arme ne trouve pas la force émotionnelle de l’épisode IV. La destruction de tout un système se prive d’émotion face au dynamisme et l’on retient surtout l’esthétique d’un plan où le rayon passe devant le regard masqué de Kylo Ren. La destruction de la base Starkiller convoque aussi les précédentes destructions des armes de l’Empire, mais à un rythme bien plus soutenu, si bien qu’à aucun moment l’échec n’est envisageable du côté de la Résistance. Mais il y a des retrouvailles vraiment touchantes : trente années se sont réellement écoulées entre le Le Retour du Jedi et ce nouvel épisode ; retrouver les anciens héros de la Résistance suscite une vive émotion, d’autant plus que ce sont les mêmes comédiens qui ont répondu à l’appel. On retrouve Leia (Carrie Fisher), Chewbacca (Peter Mayhew), Han Solo (Harrison Ford), C3PO (Anthony Daniels) et R2-D2 comme des membres de la famille partis vers une galaxie lointaine et que l’on imaginait jamais revoir. Si d’autres films ont permis de voir des personnages mûrir et vieillir, voilà un cas inédit pour une saga de cette ampleur.

J.J. Abrams et George Lucas

J.J. Abrams et George Lucas

Après avoir sauvé Mission Impossible et redynamisé Star Trek, J.J. Abrams se dresse comme le messie de licences en perdition. Certes, Star Wars était « à l’arrêt », mais George Lucas avait sacrément amoché le mythe avec une prélogie moyenne et des altérations stupides des autres épisodes. J.J. Abrams est peut-être l’humble génie dont avait besoin Star Wars, et l’appréciation de cet épisode tient avant tout des attentes que l’on a de ce nouveau départ, renaissance qui convoque les trois précédents films (dans la chronologie de l’histoire). Un rite probablement nécessaire, qui marque par la mort d’un personnage emblématique (Han Solo) et le culte d’un mal que l’on croyait disparu (Dark Vador). Malgré l’absence d’un grand combat spatial dans l’épisode VII, le cinéaste new-yorkais nous régale à basse altitude : les retrouvailles avec le Faucon Millenium est une échappée époustouflante avec deux Tie fighters à ses trousses parmi les vestiges de Jakku, cimetière des armes de l’Empire et donc de la trilogie originelle. L’intervention des X-Wing sur la base Starkiller se déroule aussi à une échelle terrestre mais impressionne par sa fulgurance et ses effets spéciaux géniaux. Enfin, le combat aux sabres laser engage le trio de la nouvelle génération qui a encore tout à apprendre et à prouver, nul n’en ressort vainqueur. Le film s’achève sur un plan émouvant pour quiconque ayant grandi avec l’œuvre de George Lucas : Rey apporte à Luke Skywalker (Mark Hamill) son sabre laser, le pont entre deux générations se réalise à l’abri des regards sur une île retirée, dans un cadre primitif. Dès lors, il faut espérer que les épisodes VIII et IX iront travailler une matière nouvelle sans se détacher ni altérer la magie de la saga. Car si l’épisode VIII consacre un pan à l’initiation de Rey par Luke comme l’avait fait Yoda pour ce dernier dans l’épisode V, il sera difficile de ne pas crier à l’arnaque. En attendant l’épisode VIII par Rian Johnson (Looper), le spin-off Rogue One : A Star Wars Story, confié à Gareth Edwards (Monsters) et prévu pour décembre 2016, devrait nous indiquer déjà si Disney prolonge le mythe d’une main guidée par la force ou joue du côté obscur du blockbuster.

Article rédigé par Dom

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11 commentaires

  1. Hello,
    bon pour une fois je ne partage pas ta façon de critiquer ce film.
    D’abord tu spoile absolument tout le film, ce qui fait que ça doit pas être la foule pour te lire de suite. Et je sais bien que tu doit faire une critique « pro », mais là c’est pas un film comme les autres.
    C’est un délicieux gâteau réservé aux fans et admirateurs de la série.
    L’histoire se répète?? Oui depuis 1977, c’est la 7 ème répétition de Star Wars.
    C’est une pépite d’or, un délice, un vrai fantasme.
    C’est dans la veine intimiste de la trilogie originale. Pas de millions de combattants, pas de bataille galactique, juste quelques persos, inédits et connus, beaucoup d’humour, énormément de surprises (bonnes), un visuel exceptionnel, et un double finale mémorable.
    Et pardon, mais tout comme les acteurs inconnus de la 1ère trilogie, nous voyons deux nouveaux acteurs qui sont magiques et vont parfaitement ensemble (on dirait Solo et Leia), ils sont très drôle et vraiment naturels.
    Daisy Ridley est une véritable merveilles, une actrice de 23 ans qui aura réussi a te faire rire et pleurer et flipper dans le même film, et en plus elle est naturellement sublime. (loveeeeeeeeeeeeeee).
    je ne sais pas comment ont peu allez chercher le truc qui dérange, l’erreur de Lucas ou JJ ou Walt Disney.
    Pour ma part, (et j’avais 7 ans quand j’ai vu Star wars et ça a changé mon imaginaire de façon définitive) j’ai assisté à la meilleur séance de cinéma de ma vie, et je dis un grand merci a JJ et WD pour avoir enfin apporté la suite de la plus grande série du cinéma.
    Et la musique?? Bravo aussi d’avoir su assombrir les thèmes sans avoir l’impressions d’écouter toujours la même musique.
    La photo?? Put…. c’est beau beau beau, et même en 3d avec a un moment un vaisseau de l’empire dont le nez était dans la salle (les 25 mètres d’écran du Grand Rex y sont sûrement pour beaucoup)
    Mais une chose est sûr, tu n’as jamais dévoilé un film dans tes critiques, et là, ceux qui vont te lire n’auront aucune surprise ni aucun plaisir a aller le voir…
    Don’t understand.
    Je te critique, mais avec beaucoup de gentillesse, ce n’est que du cinéma, et je l’avais déjà vu…… ouffffffffffffffffff.

  2. J’ai été le voir dernièrement et je dois dire qu’il ne fera pas parti de mes préférés. Beaucoup trop de déjà vu dans ce film. Fort heureusement les nouveaux personnages sont attachants et une scène dont je n’ava

  3. J’ai été le voir dernièrement et je dois dire qu’il ne fera pas parti de mes préférés. Beaucoup trop de déjà vu dans ce film. Fort heureusement les nouveaux personnages sont attachants et une scène dont je n’avais pas imaginé qu’elle finisse comme ça m’a stupéfaite et bien sûr attristé forcément.
    Le bilan est donc mitigé, disons que je n’ai pas hâte de le revoir en dv.d

  4. @Domdom2006 : mais il ne s’agit pas d’une critique justement, et j’annonce dès le premier paragraphe qu’il y aura des spoilers sur tout le film. La critique viendra plus tard, quand j’aurai revu le film et obtenu le recul nécessaire sur ce blockbuster qui me relativement perplexe.
    Mais non, « Star Wars » ne se répétait pas auparavant justement ! Du I au VI, aucun épisode ne rejoue des scènes, aucun épisode n’évoque pas sa propre mythologie ainsi.

  5. Exactement!! Bon, je ne suis pas d’accord, et ne prend rien au premier degrés, c’est juste pour le débat.
    Ou est l’intérêt de faire un article comme celui là, que ceux qui ont vu le film, comme moi, ne liront pas vraiment, et ceux qui n’ont pas vu, vont éviter comme la peste??
    Qui?
    Et pourquoi pré-flinguer ce film?
    J’ai vu deux fois pour savoir justement si je n’étais pas juste un petit fan, et je suis retourné avec quelqu’un qui n’aime pas vraiment Star wars. Résultat, il met un 8/10 sur sens critique.
    Le film est une merveille de réalisation.
    Hors histoire de Star wars, on est plutôt devant un très très bon film maitrisé à la perfection (pour moi), mais pour un fan??
    Comment ne pas aimer?
    Et j’insiste sur le fait que Star wars, c’est depuis 1977 la même chose…
    La découverte du pouvoir, l’entrainement, et la destruction du coté obscure, le tout dans un montage systématiquement identique:
    C’est même assez unique la fin de ce Star wars, sans « Happy end » ou tout le monde posent.
    Et toi qui vient de faire un article sur Vilmos Zsigmond, chef opérateur, il me semble que ce Star wars a de quoi contenter les admirateurs de certains métiers du cinoche. La photo est exceptionnelle (encore plus belle que dans Mad max.)
    Le montage, est intelligent et a zappé tout ce qui été inutile.
    38 après Star wars, nous avons un film qui aurait pu être tourné 5 ans après Le retour du Jedi. (seul les tirs des lasers sont beaucoup plus…précis)
    Respect du coté crade, des monstres improbables (à la Frank Oz), de l’humour, etc…
    La suite me fait plus peur. J ‘espère ne pas voir un épisode « formation Jedi bis »
    Pour être sincère, j’ai plus de respect pour la vision de JJ que pour celle de Lucas avec les épisodes 1.2 et 3 que j’aime, mais qui n’avait plus l’âme Star wars.
    Voilà, j’ai fini de te casser les pieds. Désolé 🙂
    J’attend ta critique, même si ce n’est pas mon avis que je lirai.

  6. Pour l’intérêt eh bien je ne sais pas quoi te dire, si ce n’est que c’est l’article le plus lu sur le site en un temps record, donc je pense qu’il trouve son public. Je souhaitais vraiment aborder le film au travers de ses nouvelle figures.

    Et je ne pré-flingue pas le film, je pense me livrer à une analyse légère de ce qu’apporte cet épisode sans aucune animosité, ni le regard d’un fan absolu – mais là, ça bave un peu entre les lignes non ?
    Que ce soit avec Star Wars ou non, j’ai toujours du recul avec les choses et personnes que j’adore. Je suis un grand fan de Jessica Chastain, je ne fais pourtant pas l’éloge de tous ses films, tout comme j’adore Terrence Malick, mais que je ne suis pas avec « A la merveille » – bien que je doive lui offrir une seconde chance prochainement.
    Quand tu dis que Star Wars est identique depuis 1977, tu veux dire par rapport aux deux trilogies ou bien aux six épisodes individuellement ?
    Pour la photographie, difficile pour moi de juger l’ayant vu en 3D, ce qui gâche pas mal de choses, surtout dans un cinéma où la qualité de projection en 3D est assez moyenne.

    Si formation jedi il y a, on sera dans le pur mimétisme de la phase analogue de « L’Empire contre-attaque » : l’idéal, j’en parlais avec des amis, serait que l’épisode débute avec un texte annonçant « Après avoir été formée par Luke Skywalker, Rey (…) » ; mais je n’y crois pas… (D’un autre côté, cela permettrait aussi de faire un spin-off sur la formation de Rey ! Money money money !)

    Je reste dubitatif, sans dire que c’est un mauvais ou un grand film, il faut que je le revois, mais là j’ai une semaine chargé en films, dont le nouveau Tarantino.

  7. J’ai conscience que ce que je te reproche, c’est un peu du blabla de fan, sorry 🙂
    Je ne bave pas entre les lignes, je bave tout court devant Star wars! aucune dignité.
    Je rigole, je suis un tout petit fan, et c’est dû au fait d’avoir decouvert cette série a 7 ans.
    Pour le coté « toujours pareil » chez SW, et bien je parle de trilogie par trilogie, mais également de la construction de chaque épisode. C’est pareil pour le Seigneur des anneaux, pour Hobbit, pour Harry potter etc… tout cela est inspiré par le même livre, et c’est pas un hasard si les gens aiment beaucoup ces séries.
    Du coup, je ne suis pas étonné que ton article soit très très lu, c’est Star wars, plus toi qui écrit très bien, mais étant un anti-spoiler, je ne comprend jamais ce genre d’article.
    Et je suis comme toi, je ne veux pas revoir l’empire contre attaque, mais je ne crois pas. Elle est déjà très douée contrairement à Skywalker.
    Mais il me vient une question, que je me pose depuis tellement longtemps, et ça concerne aussi mes sites ou d’autres sites beaucoup plus gros (comme le tient j’imagine, puisqu’on ne voit pas la fréquentation), comment explique tu le fait que les gens participent a tellement de commentaires sur des c……….., et des que c’est un peu plus « passionnant, intéressant, réfléchis », il n’y a plus personne?? »
    Sorry encore de t’avoir cassé les pieds, et va revoir ça dans un IMAX (j’étais agréablement surpris par la 3d, l’image était très lumineuse (Ivry), une grande première) ou carrément de nuit au Grand Rex. (très très impressionnant mais il faut vraiment être dans le milieu de la salle….

  8. J’ai vu le film en VO en 2D, et même si j’ai pris soin de le voir dans une salle top (Beaugrenelle), j’ai été assez déçu par le film. Mon impression initiale était peut-être moins dure mais plus le temps passe et plus je suis déçu.

    Mon reproche principal est difficile à expliquer, disons que je n’ai pas l’impression d’avoir vu un Star Wars. Il manque quelque chose, une touche sur laquelle je n’arrive pas à mettre le doigt mais qui fait cruellement défaut. Je pense que le film souffre d’être plus réaliste. Pour moi, comme pour Dom si je comprends bien, Star Wars est un univers découvert en pré adolescence et qui m’a grandement marqué. Sans être un fan ultime, je connais suffisamment les films pour les avoir vu à de nombreuses reprises, et j’ai lu quelques comics sur l’univers étendu. SW est donc pour moi un univers, avec sa propre réalité. Certains aspects sont logiques, d’autres non, ok je fais avec. Or j’ai vraiment l’impression que le Réveil de la Force a cherché à ancrer tout ce beau monde dans une réalité plus proche de la nôtre. Les stormtroopers se battent comme des GI, demandent des soutiens aériens, se mettent à couvert. OK, sur le papier c’est top, ça dépoussière un aspect peut-être ringard de la franchise, mais d’un autre côté, Call Of Duty version SW, je n’ai pas signé pour ça !

    Second reproche, les personnages anciens revenus dans ce film. Je trouve que mis à part Luke, qui s’en sort car il ne sort pas une réplique, ils sont tous mal pensés. Je parle ici des personnages pas des acteurs. Le pompon revient à Han Solo en SDF de l’espace dans un vaisseau poubelle à tenter de faire de la contrebande. Le mec n’est pas loin d’avoir besoin d’une canne pour marcher. C’est quoi cette blague ? Le mec était général de la rébellion, a pris part à une des plus grandes batailles de la galaxie et se retrouve à errer à la recherche de son vaisseau perdu on ne sait comment ? Je veux bien qu’il ait mal encaissé ce qui est arrivé à son fils, mais là je n’y crois pas une seconde. Idem pour Leia, à la tête de la Résistance. Sachant qu’il existe bien une République et un reste d’Empire, si vous vous demandez ce qu’est la résistance, sachez qu’à aucun moment du film cela n’est expliqué. Il m’a fallu aller chercher l’info sur le net en rentrant pour comprendre ce qu’il en est.

    Excellente transition pour le 3e reproche. Sans Wiki impossible comprendre. Il manque des clés pour savoir quels sont les partis en présence. Je ne parle pas de l’identité de Snoke ou autre détail qui sera utilement dévoilé plus tard, je parle de quelque chose de plus basique qui consiste à poser clairement les personnes en présence et l’enjeu. Ici rien, le texte jaune au début du film ne nous éclaire pas assez et je suis très en colère de devoir acheter des comics ou autres trucs estampillés Disney (ben oui, il y a un investissement de 4 milliards à rentabiliser) pour comprendre ce qu’il se passe. Tous les autres films, même s’ils laissaient quelques détails à côté permettait au spectateur de comprendre qui se battait contre qui. L’épisode VII sera le premier à se démarquer de ce point de vue : donc fais avec tes questions (qui est la résistance, qui gouverne la galaxie, comment le premier ordre a pu construire sa base à l’insu du gouvernement, que sont devenus les Jedi entraînés par Luke…).

    Bon j’en ai d’autres mais voilà les principaux. Il y a tout de même de bonnes choses dans ce film à commencer par le duo d’acteurs Rey / Finn. Les perso sont bien pensés et très bien joués, j’adhère. Pour Kylo, j’aime aussi l’idée d’avoir un méchant qui doive se construire ce qui tranche avec un Dark Vador déjà puissant quand on le découvre. C’est une très bonne idée, la seule qui soit originale dans un scénario qui n’étonnera aucun de ceux qui ont vu les épisodes Iv, V et VI.
    Côté technique, c’est du solide, rien à dire, même si je déplore le manque de combat spatiaux, le résultat est très agréable. JJ Abrams connaît son job rien à dire. Il sait présenter des plans qui ont de la gueule. S’il n’avait pas été desservi par un scénario trop facile, il aurait même pu ajouter plus de tension dans ce film qui n’en n’a pas un brin, là encore je rejoins Dom sur ce point.

    Au final, ce film a tué SW, au moins dans mon esprit. D’où mon amertume palpable j’imagine. Je n’attends plus grand-chose de la suite même si j’irai bien évidemment voir ce qui sortira en mai 2017, sans me presser cela dit.

  9. @Domdom2006 : mais ne t’excuse pas, je suis content d’avoir un échange construit. C’est moi qui bave entre les lignes, je pense qu’on voit au travers de cet article que je suis fan de Star Wars ?
    Par contre je ne te suis pas sur le mimétisme entre les épisodes ; certes, il y a toujours une victoire du bien à la fin – parfois amère -, mais chaque épisode a une structure qui lui est propre.
    Je suis aussi anti-spoiler, dans le cadre des critiques, là, j’avais vraiment envie de rentrer dans le coeur du sujet, et donc, on ne peut pas parler en laissant des zones d’ombre dans la conversation.
    Pour les commentaires je ne sais pas quoi te dire… la tendance est aux top en tout genre, voir le site topito. Et puis, peut-être que les gens préfèrent aussi commenter via leur compte facebook désormais – mais alors comment s’exprimer sans compte facebook ? Il y avait plus de commentaires au lancement du site, et moins de visiteurs… Il y a peut-être des articles dessus sur le net… Ce qui compte pour moi : partager !

    @Guillaume : il y a aussi un humour nouveau dans ce film, l’humour du côté de l’Empire qui n’existait pas du tout auparavant. Pareil, ça modernise, ça crée une proximité.

    Je suis assez d’accord avec ton second reproche, on peut ajouter aussi la facilité déconcertante avec laquelle il retrouve soudain le Faucon Millenium, qui n’était pas franchement planqué sur Jakku.

    Pour ton troisième point je me demande s’il n’y aura pas des films pour combler le vide justement, ces 30 ans qui séparent Le Retour du Jedi du Réveil de la Force !

    Merci pour ton avis. En tout cas, j’irai le revoir dans les jours à venir pour essayer de mieux déterminer ce que j’aime et n’aime pas dans ce film qui a au moins le mérite de créer le débat !

  10. Tout à fait d’accord sur le coté arnaque, tant le film fait penser au 1er starwars (épisode 3). Même scénario :
    – luke qui s’ennuie et rêve de gloire sur tatooine vs rey qui galère sur jakku = rêve d’évasion et de possible pour tout ado coincé dans sa bourgade natal
    – Empire vs 1er ordre =le maaalll absolu emprunté aux nazisme (casque et bannière)
    – l’étoile de la mort (ou noir ch’sais plus) vs la nouvelle arme de destruction massive (starkiller ? ch’sais plus) – D’ailleurs cette scène m’a quand même furieusement fait rire, lors du briefing des rebelles, lorsque par hologramme ils affichent l’étoile noir puis directement après le starkiller afin de mettre en évidence la différence de taille et dire « alors tu vois avant le méchant balèze ça avait cette taille (disons une orange) maintenant ça a cette taille (disons une pastèque) ». J’ai eu une espèce de fou rire dans la salle. « les mecs l’épisode 3 c’était du balèze vous croyez ?? attendez de voir ce qu’on vous réserve maintenant … » big big lol

    Enfin bref, 1er trilogie vu à la télé et au ciné, j’avais tout plein de figurine starwars, mug, tshirt, blah blah blah quand j’étais marmot. 2ème trilogie vu en étant postado préadulte et les ayant détesté. Et bien on voyant cet épisode 7, j’en viens à regretter la 2ème trilogie tant il n’y a rien à retenir de cet épisode 7. C’est sur si on ne veut pas se planter le mieux est encore de ne prendre aucun risque, c’est ce que j’apprécie (au moins ils pouvaient pas faire aussi pourrie que la 2ème trilogie) et regrette en même tps (faire la même chose que l »épisode 3, ça aurait peut être même pu passer si on ne sentait pas que c’était une production Disney).

  11. @EchoBoy : Au final en l’ayant revu je l’ai beaucoup apprécié, même si oui, la prise de risque est ultra limitée. Il y a toutefois un vrai savoir-faire derrière ce film qui conserve – probablement trop loin – l’esprit de la première trilogie. Sans parler de Rogue One qui arrive en fin d’année, le vrai test sera l’épisode VIII : si une partie du film se consacre à l’entraînement de Rey par Luke, alors là, on pourra crier au scandale. L’épisode VIII doit impérativement se distinguer de « L’Empire contre-attaque ». Réponse en 2017.

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