Test Blu-ray : Profession reporter

Fiche Technique :

Profession : reporter (1975) réalisé par Michelangelo Antonioni
Avec : Jack Nicholson, Maria Schneider, Jenny Runacre, Ian Hendry, Charles Mulvehill
Titre original : Professione: reporter
Durée : 126 min
Genre : Drame
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Anglais, Français DTS-HD Master Audio 1.0
Sous-titres : Français
Format d’image : 1.85:1
Codec : MPEG-4 AVC
Résolution : 1080p
Editeur : Carlotta Films

Synopsis :

Parti en Afrique effectuer des recherches pour un documentaire, le reporter David Locke fait la connaissance d’un certain Robertson, qui lui ressemble étrangement. Lorsqu’il découvre son corps sans vie dans sa chambre d’hôtel, Locke décide d’endosser l’identité du défunt afin de commencer une nouvelle vie. Il va alors se rendre aux rendez-vous notés dans le carnet de Robertson qui le mèneront à Londres, Munich et Barcelone, où il fera la rencontre d’une mystérieuse jeune femme prête à le suivre…

Le film :

Le dixième coffret ultra collector de Carlotta Films se consacre à une œuvre culte de Michelangelo Antonioni : Profession : reporter. Dans ce drame existentialiste où rodent les codes du thriller, un journaliste saisit l’opportunité de changer d’identité. Alors qu’il enquête sans succès sur un groupe de guerrieros africains, David Locke (Jack Nicholson), reporter de renom, retrouve son voisin de chambre inanimé, probablement victime d’un arrêt cardiaque. Ce voisin est un homme d’affaires avec lequel il s’est entretenu, David Robertson (Charles Mulvehill). Dans la chambre du défunt, Locke est frappé par leur ressemblance physique sur les photos d’identité de leurs passeports. Il décide alors de procéder à un échange des photos, déplace le corps et se glisse dans une nouvelle vie, grâce à l’agenda du défunt.

Locke devenu Robertson laisse derrière lui des collègues et une femme, Rachel (Jenny Runacre), qui vont rechercher activement la dernière personne ayant eu un contact avec le journaliste soit disant disparu et enterré près de son lieu de décès. Profession : reporter nous conduit alors brièvement en Angleterre, en Allemagne et en Espagne, l’ancien journaliste découvrant qu’il a pris l’identité d’un trafiquant d’armes. Profession : reporter est marqué par sa mise en scène particulièrement placide et envoûtante, des plans amples, longs, qui saisissent bien plus que de simples paysages naturels et urbains, où l’architecture de Gaudi apporte une touche presque surréaliste au cœur du film. Chez Antonioni, les personnages sont souvent en quête d’identité. Ici, ce personnage comme usé par ce qu’il a vécu ou la vie elle-même fuit son passé sans acquérir d’avenir. Quelque part, il n’est ni Robertson, ni Locke. Pourtant la rencontre avec une jeune étudiante en architecture, jouée par Maria Schneider, pourrait tout faire basculer, mais la rencontre reste au stade de l’aventure inattendue, conduisant à plus d’introspection. Le mal-être fascine dans ce film car il ne se conjugue avec aucun état de déprime, si ce n’est qu’au fil de l’histoire, la fatalité gagne du terrain pour une ultime scène mythique. Une œuvre puissante, qui gagne à être vue et revue.

Bande annonce (VO) :

 

Le Blu-ray

– Image :

Quiconque ayant déjà vu Profession : reporter dans sa précédente édition DVD redécouvrira le film, la photographie de Luciana Tovoli, la détresse sourde de Jack Nicholson, au cœur du désert ou à fuir son passé dans les grandes villes européennes. La colorimétrie, très rarement fluctuante, donne une nouvelle vie à ces plans sublimes, regorgeant de détails qui semblent nouveaux. Conservant le grain spécifique de la pellicule, cette restauration trouve un joli piqué et un taux de contraste idéal. Il reste quelques petites traces du temps ça et là, mais plus des éléments qui donnent du caractère à l’image qu’autre chose.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.
Le mono d’origine a été conservé judicieusement afin de ne pas trahir le travail effectué à l’époque. Avare en musique, Profession : reporter construit son atmosphère sonore principalement avec des ambiances diégétiques discrètes mais capitales, pour s’approcher de son protagoniste, jouer avec la temporalité aussi. Tous les effets sont restitués avec une belle précision et les voix ne se perdent jamais dans ce mixage très équilibré. Aucun souffle, grésillement, ni bruit parasite ne se font remarquer.

– Bonus :

A l’exception du court métrage Mensonge amoureux, les bonus sont en définition standard.
– Antonioni à propos de Profession : reporter (5 min)
– Cinéma cinémas : Antonioni, la dernière séquence. Le réalisateur revient sur le pénultième plan culte du film. (14 min)
– Antonioni vu par Antonioni. Le cinéaste dresse son autoportrait. (22 min)
Mensonge amoureux, documentaire court de Michelangelo Antonioni. (12 min)
– Michelangelo Antonioni, le regard qui a changé le cinéma (56 min)
– Génériques du film en anglais ou en italien
– Bande annonce 2005

Livre inédit de 160 pages, dirigé par Dominique Païni : L’aventure du désert : Profession : Reporter

Annotations :

C’est Robert Sammelin, directeur créatif chez DICE qui signe le visuel de ce coffret collector. Le film restauré est aussi disponible dans des éditions simples Blu-ray et DVD. Ces éditions ne comprennent que les deux premiers bonus de l’édition ultra collector testée pour cet article.

 

Film :
4.5 étoiles
Image:
4 étoiles
Son :
5 étoiles
Bonus :
5 étoile
Avis Global :
5 étoiles
Article rédigé par Dom

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