A la création de ce modeste blog, je m’étais promis de ne jamais évoquer le décès de cinéastes, acteurs et techniciens – pour la simple (et idiote) raison que des personnes nous quittent constamment – mais je constate malheureusement qu’il y a des départs qui vous touchent bien trop pour ne pas laisser quelques mots…
Ainsi, le 29 mai 2010, à l’âge de 74 ans, Dennis Hopper nous a quitté, emporté par un cancer de la prostate qu’il aura combattu de nombreuses années. Le 26 mars dernier, il recevait son étoile sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard, ce qui fut sa dernière apparition en public où il s’était montré très affaibli physiquement aux côtés d’amis de longue date dont Jack Nicholson. Il avait d’ailleurs évoqué son parcours et le hasard qui l’avait conduit à faire carrière dans le cinéma.
Dennis Hopper nous a apporté Easy Rider, road-movie mythique aux racines hippies qui fit de nombreux émules dans les années 70. Il me semble par ailleurs qu’il s’agit du tout premier film à utiliser des chansons piochées ici et là pour composer sa bande originale. Dans Apocalypse Now, Dennis Hopper tient le (petit) rôle d’un journaliste illuminé, presque aussi marquant que le colonel Kurtz joué par Marlon Brando. Son interprétation de Frank Booth, criminel psychotique dans Blue Velvet est terrifiante et inoubliable, probablement le rôle que je lui préfère dans sa longue carrière avec naturellement, des hauts et des bas.
Voilà, un hommage court et sobre mais la pensée et les sentiments y sont.
Repose en paix, sacré motard.
Il s’est même battu au-delà des prévisions des médecins qui pensaient qu’il s’en iraient sûrement dans les jours voire les heures suivant son discours sur le Walk of Fame… Très beau discours d’ailleurs, vraiment touchant.