Critique : Road of the dead (Wyrmwood)

Road of the Dead (Wyrmwood) est un film de zombie à petit budget venu d’Australie. Si l’on peut accorder certaines qualités à ce projet hors circuit, ce film est loin de s’inscrire dans la liste des films de morts-vivants mordants.

Zombies australs

Réalisé par Kiah Roache-Turner, écrit par ce dernier et son frère Tristan, aussi producteur, l’existence de Road of the Dead procède d’une campagne de crowdfunding ayant glané un peu plus de 35 000 dollars. Difficile de réaliser un film de genre, qui plus est, de zombie, avec la ceinture serrée, car au-delà du scénario, il sera toujours nécessaire d’impressionner le spectateur en matière de créatures répugnantes et effusions de sang. Si question maquillage et costumes, le film se montre efficace, les ajouts numériques – l’haleine putride et gazeuse des zombies, certaines explosions de têtes – exposent cruellement le manque de moyen. Dans le genre, les plus grandes réussites ont emprunté diverses voies : proposer un message fort sur notre société, une expérience gore et angoissante, ou jouer la carte de l’humour et de la dérision. Certains ont même réussi à marier ces trois axes avec succès. Road of the Dead tente timidement de jouer sur ces trois axes, mais la démarche, frileuse, rend l’ensemble bancal. Alors que la population se transforme en zombie, Barry (Jay Gallagher) part à la recherche de sa sœur Brooke (Bianca Bradey), capturée par des paramilitaires qui l’ont placée entre les mains de l’archétype du savant fou. Avec plusieurs compagnons d’infortune, Barry combat les hordes de morts-vivants dans des tenues de combats bricolées, tout comme leur véhicule digne d’un film post-apocalyptique.

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Si un film de zombie n’a guère besoin d’originalité pour arriver à ses fins, la mise en scène se doit d’être soignée, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. La caméra, trop nerveuse, et le découpage, assez irréfléchi, traduisent d’un manque de recul sur l’approche de cette histoire qui tirera son épingle du jeu au travers des pouvoirs insoupçonnés de Brooke, conduisant la dernière partie du film sur un territoire plus méconnu, mais qui, lui aussi, se trouvera limité par les ambitions narratives. Les personnages, transparents, n’aident pas non plus à plonger le spectateur dans cet enfer où les confrontations manquent aussi de souffle. C’est plutôt sur l’humour que l’on pourra se raccrocher de temps à autres. Moins efficace que le franchement débile et réjouissant Zombeavers, Road of the Dead se distingue toutefois de petites productions par une vraie passion pour ces créatures mythiques du cinéma. Une suite est d’ailleurs prévue en 2016, et qui sait, peut-être que la saga connaîtra un destin similaire à la saga norvégienne Dead Snow, qui après un premier épisode tout juste sympathique, donna lieu à une suite prodigieuse d’inventivité. Reste ici une série B correcte, mais dispensable.

2.5 étoiles

L’édition DVD du film, éditée par KMBO, se montre assez généreuse en bonus puisqu’en plus d’un commentaire audio des frères Roache-Turner, le spectateur pourra plonger dans un making-of de 48 minutes ainsi que 18 minutes de scènes coupées au montage final.

 

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Road of the dead

Film australien
Réalisateur : Kiah Roache-Turner
Avec : Jay Gallagher, Bianca Bradey, Leon Burchill, Keith Agius
Titre original : Wyrmwood
Scénario de : , Tristan Roache-Turner
Durée : 98 mn
Genre : Epouvante-Horreur, Action, Thriller
Disponible en DVD depuis le 17 novembre 2015
Editeur : KMBO

Bande Annonce (VO) :

Article rédigé par Dom

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