Les Arcs 2014 : #06 Dernier jour de compétition

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Avant dernière journée de compétition avec l’interview de l’équipe de Hyena, les projections de These are the rules et Underdog et évidemment, un dernier acte en musique. Ci-dessus, Ronnie Sandahl présentant son film Underdog, aux côtés de Frédéric Boyer et Bianca Kronlöf, au Taillefer.

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La journée débute par une interview de Gerard Johnson, réalisateur de Hyena et de l’acteur principal du film, Peter Ferdinando, et ce, dans notre appartement. Les deux irlandais se montrent passionnants, évoquant Brian De Palma, les conditions de tournage de leur film ainsi que leurs méthodes de travail. Nous finissons même par discuter cinéma en off pendant de longues minutes, comparant nos comédiens préférés et plans les plus impressionnants techniquement. Les deux interviews réalisées seront à retrouver sur Cinedingue et Après la séance.

Mise à jour avec le portrait de Peter Ferdinando (sous-titres inclus dans la vidéo) :


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Après avoir reçu un chocolat chaud à la chartreuse sur la place de l’horloge tandis que se tenait une compétition de mini golf sur neige, nous descendons au Taillefer à 13 heures, et pour la première fois, la catastrophe cinématographique nous tombe dessus. Il fallait bien se retrouver à un moment ou un autre face à un film tout à fait détestable, et celui là nous vient de Croatie : These are the rules de Ognjen Svilicic. Long métrage des plus épurés, à la photographie si terne et aux dialogues pauvres, ce drame suit une famille dont le fils a été violemment agressé, au point de tomber dans le coma. D’une lenteur spectaculaire, le film ne dresse qu’un affligeant portrait d’une Croatie qui tourne au ralenti. C’est dans la cour des Dardenne que cherche à jouer Svilicic, mais l’échec est absolu.

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Après un tour dans la galerie commerciale du Charvet à 1800 mètres, retour au Taillefer pour la première projection du suédois Underdog, premier long métrage de Ronnie Sandahl, venu présenter son film avec sa comédienne principale, Bianca Kronlöf. C’est une œuvre partagée entre belles idées, thématiques et cinématographiques, mais qui trouve aussi des limites, présente des erreurs de jeunesse tout en évitant certains écueils. Dino (Bianca Kronlöf) est une immigrée suédoise qui vit à Oslo, dans un appartement qu’elle partage avec d’autres compatriotes. Sa routine d’intérimaire s’arrête lorsque par hasard, elle dépanne comme babysitter un joueur de tennis professionnel reconverti dans la restauration. Ce père de famille, dont la femme travaille à l’étranger, va rapidement tomber sous le charme de la jeune suédoise, et cette dernière qui lutte contre l’alcoolisme se laissera conduire vers une aventure. Tourné en caméra épaule, Underdog s’accroche constamment à ses personnages, avare en plans larges – une volonté que revendiquera le réalisateur en fin de projection. Le soucis : l’espace et les décors n’existant quasiment pas, le film se prive de toute la beauté et l’oxygène que pourrait offrir la Norvège. Pourtant, dans le fond, le film évoque brillamment la situation des immigrés suédois dans une scène de dîner entre amis. Bianca Kronlöf, au naturel superbe, gagne sans mal notre empathie, d’autant plus que son personnage se détache de tout cliché qui aurait pu procéder de ses traits de caractère. Si Sandahl fait preuve d’une écriture dense, son utilisation de la musique trouve les travers du mélodrame, surlignant l’émotion sur des notes de piano. Au final, Underdog progresse sur une ligne ténue entre un cinéma percutant et un cinéma au langage filmique parfois peu subtile. A placer au milieu du classement pour la compétition.

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Au village 1950, la soirée débute calmement : un apéro s’achève O’Chaud et certains festivaliers annoncent déjà se préserver pour la soirée de clôture le lendemain tandis que d’autres se dirigent vers la salle de projection aux Arcs 2000 pour The Voices de Marjane Satrapi. J’opte pour l’option 1950 pour voir ce que cette nuit peut nous offrir et commence par retrouver les camarades Hadrien et Anthony aux Belles Pintes. Mais l’action reprend du côté de O’Chaud : à l’entrée, une demoiselle habillée aux couleurs du Brésil offre des shots de Ballantine’s Brasil. L’ambiance croit avec l’arrivée des festivaliers sortant de leur séance et nous faisons même la fermeture des lieux, assez tôt – 4H. Qu’importe puisque la chambre d’un manoir, difficilement atteinte avec la patinoire qu’est devenue le village suite à la pluie fine de l’après-midi, accueille un after qui conduit les plus valeureux – et ceux avec le moins de responsabilités en matinée – jusqu’au petit matin. La compétition est terminée, avec trois films manqués pour ma part et il ne reste plus qu’à profiter encore un peu de la montagne et d’une soirée de clôture qui répondra à toutes nos attentes.

Article rédigé par Dom

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