Les Arcs 2014 : #02 Evergreen

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Il arrive lors d’un festival de cinéma que la plus belle découverte du jour ne soit pas un film, mais un groupe. Récit de cette seconde journée aux Arcs.

Aux Arcs, on peut prendre son petit déjeuner aux côtés d’Agnès Godard et Gaspard Proust pour finir à un concert entouré par Maxime Musqua et Lola Creton. Entre temps, quelques activités évidemment, avec la découverte en compagnie de mon collègue et colocataire Cyrille de Cinedingue des diverses installations du manoir Savoie, à savoir la piscine extérieure, le sauna et le hammam. Une première exploration ternie par quelques problèmes techniques, entre un sauna bloqué sur les 70° celsius et un hammam assez capricieux. Un semi-échec annonçant un échec cuisant, avec la tentative de faire quelques provisions à l’unique supérette de la station, malheureusement pour nous fermée entre 13H et 15h30 – nous pensons qu’il y a une conspiration avec le vendeur de pâtes à emportées juste à côté !

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La faute à un planning difficile à organiser et des trajets relativement longs – il faut compter environ 25 minutes pour descendre en bus des Arcs 1950 au Taillefer avec une navette directe –, la journée n’aura permis que de découvrir un seul film, le premier de la compétition, Waste land, du belge Pieter Van Hees. Sur scène, le réalisateur nous prévient que son film est assez intense, mais il espère que cela ne nous empêchera pas de passer un bon après-midi. Certes, son long métrage baigne dans une violente étrangeté, émanant autant de son personnage central, Leo (Jérémie Renier), un flic de la criminelle que de l’enquête qu’il mène, suite à la découverte du corps d’un immigré dans un sac plastique. Hier, X + Y se liait à l’Asie, aujourd’hui, Waste land tisse des liens entre Bruxelles et le Congo. Si certaines scènes se montrent stupéfiantes de tension ou de singularité, le film s’enlise à mi-chemin dans son portrait sous forme d’enquête mentale. Bien que Renier livre une performance forte et enragée, le personnage de Leo peine à gagner l’empathie du spectateur pour se conduire sans surprise vers sa propre destruction. Un thriller décevant.

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Tout comme l’an passé, un igloo a été bâti aux Arcs 2000. Après le premier vin chaud offert sur la place de l’horloge, nous nous y rendons à nouveau en luge – photo ci-dessus –, équipés de lampes frontales, afin d’y savourer quelques bières en musique. Manque de neige oblige, l’igloo se montre moins impressionnant que l’an passé mais les festivaliers sont heureux et la bonne ambiance au rendez-vous. En partageant un verre avec Asa Butterfield, on évoque le tournage de X + Y ainsi que l’un de ses prochains projets avec Tim Burton. Le jeune comédien britannique a passé un excellent moment aux Arcs mais l’heure du départ sonne déjà pour lui : il doit retourner en cours.
Une fois redescendus au village 1950, en ayant emprunté le cabriolet, la soirée continue chez Luigi avec un apéro dînatoire. Encore l’occasion de faire des rencontres et de discuter de cinéma jusqu’au lancement des concerts au sous-sol, aux alentours de 22H30.

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Et c’est là que ce situe la belle découverte du jour, avec We were evergreen – photos ci-dessus -, un trio de multi-instrumentalistes offrant généreusement une pop entêtante, aux sonorités riches – synthétiseurs, ukulélé, guitare, batterie, trompette, tambourin et xylophones constituent le cœur de leur armada d’instruments. Le caractère entraînant de leur musique se retrouve également décuplé par une énergie spectaculaire face aux festivaliers, où le show abolira même la frontière de la scène pour un final explosif. Ce groupe, qui a accompagné en tournée des grands noms tels qu’Anna Calvi, Goldfrapp ou encore Metronomy a sorti son premier album le 5 mai dernier, « Towards ». Je vous recommande vivement de les découvrir avec leur site officiel.

Deux groupes doivent se relayer suite à ce superbe moment de musique mais l’envie de festoyer ni est plus vraiment : en festival, il faut savoir gérer ses batteries et s’économiser pour en profiter du premier au dernier jour. Les premiers flocons de neige tombent et annoncent déjà un nouveau paysage pour demain. Je vous quitte avec un clip de We were evergreen :



Article rédigé par Dom

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Un commentaire

  1. La première photo fait rêver! on se croirait sur http://www.fotalia.com je crois

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