[Deauville 2014] #05 Un affranchi

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Trois films plutôt dispensables en cette 5ème journée de festival et un hommage à Ray Liotta. The Better Angels, The Good Lie et Alex of Venice sont à découvrir dans cet article. Ci-dessus, l’hôtel Normandy Barrière.

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Aucun membre d’équipe n’était présent en ce mardi 9 septembre pour présenter les deux films en compétition. La journée a débuté avec The Better Angels, premier long métrage d’A.J. Edwards qui explore l’enfance d’Abraham Lincoln, en 1817, dans un geste malickien. La mise en scène, l’emploi du steadicam, de la voix off et de musiques symphoniques placent ce film dans la continuité stylistique de The Tree of Life et d’A la merveille. Guère étonnant quand on sait que Terrence Malick est un des producteurs du film. Tourné en noir et blanc, le film d’Edwards ne cherche aucune narration, contant le quotidien de la vie paysanne du président qui mena à l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis. Si le film impressionne sur ses premières minutes, il ne dégagera jamais par la suite la puissance émotionnelle et spirituelle des œuvres de Malick. Entre Jason Clarke et Diane Kruger, on retiendra la première apparition remarquable au cinéma de Braydon Denney dans la peau du futur homme d’Etat. Le film le plus ambitieux esthétiquement de la compétition mais loin d’être le plus marquant.

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Syndrome du regard occidental maladroit sur un drame africain, The Good Lie fait du parcours de réfugiés du Soudan un mélo-guimauve insupportable, à renfort d’un humour parfois gênant sur la découverte des coutumes américaines et une couche de bonnes intentions destructrices. Seule belle chose à retenir du film de Philippe Falardeau, le jeu lumineux de véritables réfugiés retraçant ici leur propre et terrible histoire.

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Après un tour en salle presse, toujours aussi bondée – photo ci-dessus –, retour sur le tapis rouge du C.I.D. pour la première d’Alex of Venice de Chris Messina, précédé par un hommage à Ray Liotta en sa présence.

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C’est Vincent Lindon qui s’est retrouvé sur scène avec un discours aussi drôle qu’élogieux à propos de l’acteur principal d’une œuvre mythique de Martin Scorsese, Les Affranchis. « Ray Liotta et moi ça ne date pas d’hier, nous nous sommes rencontrés au bar du Normandy avant-hier » a déclaré Lindon, à la verve délectable. « Ray Liotta est une star, une vraie. Il n’existe qu’entre le moteur et le coupez. Sa vie privée ? Elle ne filtre pas. C’est une star. »
A donc suivi la projection d’Alex of Venice, lénifiant film indé de Chris Messina. Petit drame se déroulant dans le quartier de Venice Beach à Los Angeles, où l’on suit Alex (Mary Elizabeth Winstead), une jeune mère qui vit avec son père (Don Johnson), acteur de théâtre qui n’a jamais connu la gloire et montre des signes d’Alzheimer. Le film débute lorsque son époux, George (Chris Messina), décide de faire un break dans cette vie qui ne lui convient plus, attaché à toutes les tâches ménagères alors que son épouse, avocate dans une association écologique, se montre débordée. Rien ne s’incarne dans cette œuvre qui navigue entre des personnages sans ampleur, bien que Winstead et Johnson parviennent par leur talent à donner un peu plus de saveur à certaines scènes. Un film profondément vain.

On termine la soirée aux Off de Trouville encore une fois. Pas de concert mais des projections de courts métrages – dans l’enceinte du casino pour les premiers arrivés, en extérieur pour nous. Discussion avec des producteurs et distributeurs, mais aussi avec Vincent Malausa, avec lequel nous revenons sur la masterclass de McTiernan. Un briefing inexistant de la part du festival sur le déroulement de l’événement aurait été à l’origine du semi-raté. Alors que l’on parle cinéma d’action et fantastique, nous nous faisons virer quelques minutes avant deux heures du matin pour défaut de badge de Trouville. Il y a des jours où la chance n’est pas là !

Article rédigé par Dom

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