[Test Blu-ray] Contre-enquête (Sidney Lumet)

Fiche Technique :

Contre-enquête (1990) réalisé par Sidney Lumet
Avec : Timothy Hutton, Nick Nolte, Armand Assante, Jenny Lumet, Luis Guzmán, Charles S. Dutton, Patrick O’Neal
Titre original : Q & A
Durée : 132 min
Genre : Policier, Drame
Blu-ray testé : Edition française – Région B
Pistes Audio : Anglais, Français DTS-HD Master Audio 2.O
Sous-titres : Français (obligatoires avec la VO)
Format d’image : 1.85:1
Codec : MPEG-4 AVC
Résolution : 1080p
Editeur : Carlotta Films

Synopsis :

Le lieutenant Mike Brennan est un flic hors pair. Une nuit, il abat le gangster Tony Vasquez. Plusieurs témoins confirment qu’il a agit en état de légitime défense. Pourtant, le jeune juge Al Reilly, chargé de la rédaction du procès verbal, ne tarde pas à avoir des doutes sur la véracité des faits…

Le film :

Dernier volet de la trilogie policière new-yorkaise de Sidney Lumet (qui comprend Serpico et Le Prince de New-York), Contre-enquête nous plonge dans un univers marqué par la corruption et le clivage racial. Le film s’ouvre brutalement, en pleine nuit, à la sortie d’un club. Le capitaine Mike Brennan (Nick Nolte) abat un homme d’origine hispanique avant d’impressionner les témoins de son geste et de leur faire admettre que sa victime portait une arme à feu – ce qui est absolument faux. Al Reilly (Timothy Hutton), un jeune avocat assistant du procureur, est placé sur l’affaire qui n’aurait dû être qu’une simple formalité. Mais des éléments, dont la volatilisation d’un indic, vont pousser Al à creuser son travail de contre-enquête. Si la motivation de l’acte de Mike, policier modèle qui ne manque jamais de raconter ses exploits avec éloquence, reste un temps obscur, la révélation plonge le film dans une épaisse noirceur. Misant sur les dialogues et ses acteurs, tous impeccables, Contre-enquête dresse au début des années 1990 le triste constat d’une société toujours marquée par le racisme, que ce soit dans le cadre professionnel que privé. « T’es le noir le plus blanc que je connaisse » lance Mike à son collègue Chappie, certes avec humour, mais témoignant de l’état d’esprit du capitaine. Pour Al, c’est le passé qui ressurgit, l’un des mafieux interrogé dans le cadre de l’investigation est marié avec son ancienne fiancée, Nancy (Jenny Lumet). Une séparation qui tient d’un acte aussi anodin que terrible. Au fil de son déroulement, ce polar finirait presque par rendre la mafia plus sympathique que des forces de l’ordre gangrénées par la soif de pouvoir et la ségrégation. Un film intelligent et rondement mené, caractéristé par une amertume désarmante.

Bande annonce (VOST) :

– Image :

Un joli master HD qui n’a rien perdu de son esthétique propre aux années 1990, au grain léger. Sans être hallucinants, le piqué et le niveau de détail se montrent plaisants. Contre-enquête livre notamment quelques belles images de rues. Rien de particulier à remarquer sur la colorimétrie ni les contrastes. Un peu de fourmillement se présente dans les ciels et certains (rares) plans nocturnes se montrent en-dessous de l’ensemble, au début du film avant tout.

– Son :

Seule la piste en VO est testée.
Le mixage des voix se montre à quelques reprises décevant – sous-mixage par rapport aux effets sonores – mais globalement, cette piste purement frontale (du 2.0) offre une qualité d’écoute très satisfaisante pour une oeuvre bavarde. « The Hit » de Ruben Blades, morceau récurrent au cours du film, bénéficie d’un bon dynamisme et de sonorités précises.

– Bonus :

– Désillusions (27′). Entretien avec Jean-Baptiste Thoret, critique et historien du cinéma qui revient sur le film, ses origines et ses personnages. En HD.
– Bande annonce (définition standard)