Critique : American Trip (Nicholas Stoller)

American Trip

American Trip

Film américain
Réalisateur : Nicholas Stoller
Avec : Jonah Hill, Russell Brand, Sean Combs, Rose Byrne, Elisabeth Moss
Titre original : Get Him to the Greek
Scénario de : Nicholas Stoller
Directeur de la photographie : Robert D. Yeoman
Monteur : Mike Sale
Durée : 109 mn
Genre : Comédie
Date de sortie en France : 1er Septembre 2010

 

 

 

 

La trame :

Aaron Green, employé dans une maison de disque, est chargé par son boss d’escorter la rockstar Aldous Snow de Londres au Greek Theater de Los Angeles où il doit donner un concert qui renflouera les caisses de la boite et le remettra sur les devants de la scène.

 

Bande Annonce (VO) :

 

Critique

En 2008, Nicholas Stoller, grâce à l’aide d’un scénario de Jason Segel, nous avait apporté l’excellente comédie Sans Sarah rien ne va (Forgetting Sarah Marshall), qui mettait en scène de charmants acteurs habitués du petit écran (Jason Segel, Kristen Bell, Mila Kunis) à Hawaï pour nous plonger dans les difficultés des relations amoureuses avec humour (souvent porté sur le sexe) et sincérité. Dans cette comédie, apparaissait le personnage d’Aldous Snow (Russell Brand), une rockstar britannique farfelue et prétentieuse mais sobre depuis sept longues années. American Trip récupère ce personnage pour une nouvelle aventure, malheureusement sans l’aide de Jason Segel au poste de scénariste.

On prend presque les mêmes et on essaye de recommencer

Aldous Snow, souhaitant dénoncer les problèmes qui rongent l’Afrique, se plante magistralement avec un album ridicule décrié par tous. Pour couronner le tout, sa copine, qui a porté sa progéniture, le largue. Le chanteur de rock se tourne à nouveau vers la drogue et l’alcool, se plongeant dans un univers de débauche infini. Aaron Green (Jonah Hill, également présent dans Sans Sarah rien ne va dans un tout autre rôle), lors d’une réunion houleuse avec son boss Sergio (Sean Combs, alias Puff Daddy, alias P.Diddy qui livre ici un exercice d’autoparodie peu reluisant), propose l’organisation d’un show anniversaire pour les 10 ans du concert d’Aldous Snow au Greek Theater. Sergio lui donne le feu vert et Aaron file à Londres, rencontrer son idole qu’il doit escorter. Seulement, la rockstar se contrefout des agendas et horaires des avions, lorsque l’envie de faire la bringue lui prend, rien ne peut l’arrêter, et surtout pas le pauvre Aaron qui se retrouve victime de tous ses excès. Ainsi, American Trip va se résumer à un parcours de gags souvent vulgaires plus ou moins réussis, à l’intrigue anémique, centrée sur le personnage d’Aldous Snow, dans lequel Russell Brand se glisse comme dans un gant, et qui sera amené à dévoiler sa vraie nature.

Very Average Trip

Ce pseudo road-movie, que l’on essaie de nous vendre en France sous un titre dérivé de l’excellent Very Bad Trip (The Hangover) – et qui, d’ailleurs, fait escale à Las Vegas –, peine à divertir malgré le potentiel comique de Jonah Hill et de Russell Brand, condamnés à agir en obsédés sexuels décérébrés et camés rigolos d’une saynète à l’autre. Nicholas Stoller ne parvient pas à instaurer un rythme efficace et la tournure légèrement sentimentale que prend son métrage en fin de bobine apporte du relief à ses personnages clownesques bien trop tard. On passera sur l’insignifiant caméo du grandiose batteur du groupe Metallica, Lars Ulrich, pour quitter Aldous Snow avec l’amer regret qu’il se soit égaré dans une comédie décevante, loin des mains de son créateur.

Conclusion

Malgré une poignée de séquences savoureuses, American Trip n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur, lorgnant davantage dans la catégorie des American Pie de seconde génération. Jonah Hill et Russell Brand, nous offrant quelques éclats salvateurs, étouffent sous le poids du piètre matériau de Noller.

Note : 5/10

Article rédigé par Dom

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