Speculation Now : les chefs-d’oeuvre en blu-ray

Apocalypse Now, Rear Window (Fenêtre sur Cour), Lawrence of Arabia, Citizen Kane, Les Sept Samouraïs, La Liste de Schindler, Chinatown, Some like it Hot (Certains l’aiment chaud), E.T., Ben-Hur, Taxi Driver, American Beauty, tous ces films seront bientôt disponibles en blu-ray.
Bientôt… Oui, mais quand ?
Eh bien… nul ne sait.
Amazon.co.uk prend pourtant les devants en listant une ribambelle de film cultes sous leur hypothétique édition en blu-ray. Une liste qui fait rêver ici.

Pour de nombreux films mythiques, les rumeurs courent sur d’éventuelles restaurations, d’éventuelles remastérisations HD, car il y a toujours bidule qui connait machin travaillant chez truc qui s’occupe de tel ou tel film en ce moment même. Si, si ! Pour de vrai ! Et bien évidemment, grâce au formidable outil de communication qu’est internet, les informations fabulées se propagent en un clin d’œil.
Une restauration est un travail long et onéreux, surtout en considérant que les retombées peuvent s’avérer très limitées. Au cours du premier trimestre 2010, 1,90 millions de blu-ray ont été vendus en France (contre 34,61 millions de DVD) soit 10,2% du chiffre d’affaire de la vidéo, une hausse de 3 points par rapport au 1er trimestre 2009 (source : baromètre Vidéo CNC-Gfk). Des chiffres en hausse mais qui restent faibles pour un format qui fête ses 4 ans cette année. Le DVD avait pour comparaison, eu besoin de 6 ans pour dominer le marché de la vidéo face aux antiquités que sont devenues les VHS. Avec la conjoncture, on est en droit de douter que le blu-ray parvienne à suivre un destin semblable à son « papa ».

Euh… C’est satisfait ou remboursé ?

Face à des transferts parfois catastrophiques, on apprend à s’armer de patience plutôt que de voir son film préféré sur une galette bleue affichant les qualités d’un DVD.
Qui n’a pas été déçu par le blu-ray bâclé de Gremlins ? de Requiem for a Dream ?

Gizmo

Warner qui s’était empressé de sortir Full Metal Jacket il y a trois ans, a depuis édité une nouvelle version, techniquement plus aboutie (et en test ici). Dès le mois de Septembre, One flew over the cuckoo’s nest (Vol au-dessus d’un nid de coucou) sortira pour une seconde fois en blu-ray aux Etats-Unis, raison invoquée : les 35 ans du film. En Juillet, nous aurons droit à un nouveau transfert de Predator (juste avant la sortie du nouvel opus au cinéma, Predators). Avatar de James Cameron, sorti il y a quelques semaines dans une édition simple reviendra en version longue avec une flopée de bonus en novembre (pour mieux ressurgir en 3D dans quelques mois).
Est-ce le début d’un torrent de blu-ray aux éditions multiples ?

Hey toi là-bas, il est beau ton film ?

A l’instar des DVD, les blu-ray sont verrouillés en différentes zones (A, B et C) – bien que certains soient « region free », donc lisibles partout dans le monde – pour le plus grand malheur des acheteurs souhaitant tirer profit du cours fluctuant des devises monétaires… et des différences techniques !
Car d’une zone à l’autre, un même film peut présenter des différences en matière d’image et de son, tantôt modestes, tantôt considérables, les disparités affectant surtout les films réalisés avant cette ère du « tout numérique ». Dans les différences minimes, on peut citer L’année dernière à Marienbad d’Alain Resnais, qui possède une image plus soignée en zone A, éditée par Criterion, que celle en zone B, éditée par Optimum / Studio Canal. Dans les éditions dramatiques, il y a le Fight Club allemand, sorti en décembre 2008 dans un superbe boitier steelbook édité par Kinowelt, mais contenant un blu-ray techniquement lamentable. Un an après, une superbe édition supervisée par David Fincher en personne (testée ici) est sortie un peu partout dans le monde. Le blu-ray est le format de la minutie, le travail nécessaire pour un transfert HD se doit d’être d’autant plus rigoureux.

Ok mais pour revenir aux films cultes ?

Les chefs-d’œuvre du 7ème art débarquent au compte goutte et c’est au pays de l’Oncle Sam qu’ils sont le plus nombreux – ces zigotos ont d’ailleurs Le Salaire de la Peur d’Henri-Georges Clouzot et pas nous ! – et c’est aussi là où le blu-ray rencontre le plus de succès. A l’aube du blu-ray 3D, le format HD développé par Sony semble toujours prêt à satisfaire les amateurs des nouvelles productions de l’industrie cinématographique en laissant de nombreux cinéphiles dans la caverne du DVD, proposant un catalogue de films inégalable.
Pour convaincre des éditeurs frileux à l’idée de dépoussiérer de vieilles pellicules, la seule solution que je considère est de partir en croisade et de convertir tous les amateurs de cinéma à ce format qui, malgré les mauvaises surprises délivrées par certains films, permet de savourer le 7ème art chez soi comme jamais.

(Et pendant ce temps-là, au Japon, des chercheurs développent un disque qui pourrait contenir 25 000 Go de données… soit 1000 fois plus qu’un blu-ray simple couche.)

Article rédigé par Dom

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