Critique : Creature from the Black Lagoon (Jack Arnold)

Creature from the Black LagoonCreature from the Black Lagoon
Film américain
Réalisateur : Jack Arnold
Avec : Richard Carlson, Julie Adams, Richard Denning, Antonio Moreno, Ricou Browning
Titre français : L’Etrange Créature du Lac Noir
Scénario de : Maurice Zimm, Arthur A. Ross, Harry Essex
Directeur de la photographie : William E. Snyder
Monteur : Ted J. Kent
Durée : 79 mn
Genre : Science-fiction, Aventure, Epouvante
Année de production : 1954

 

 

 

 

 

Synopsis :

Suite à la découverte d’une main palmée datant du Dévonien en Amazonie, un groupe de paléontologues part à la recherche du reste du squelette. Leur expédition va les amener à découvrir une monstrueuse créature amphibienne.

Bande Annonce (VO) :

 

Critique

Sorti originellement en 3D pour contrer le nouveau concurrent des salles de cinéma, la télévision, Creature from the Black Lagoon est un classique des films de science-fiction des années 50 et son monstre n’a pas à rougir aux côté de Dracula, Frankenstein et autres créatures légendaires.

Welcome to the Jungle

Big Bang. La naissance de notre monde. La vie commença dans les océans, avant d’évoluer vers la terre ferme par mutations successives. Dans sa soif de connaissance, l’homme s’est tourné vers le passé pour comprendre le présent : la paléontologie. La découverte d’une main palmée, figée dans un geste de saisie ou d’effroi, va susciter l’intérêt de scientifiques aux intentions divergentes. Sur le site où fut découvert le reste fossilisé, deux hommes en charge de garder le camp sont retrouvés morts, sauvagement mutilés. Qu’importe, l’expédition est lancée et le groupuscule ne s’attend pas à faire une effroyable découverte sur une lagune inexplorée.

L’envahisseur humain

Dans Creature from the Black Lagoon, l’étranger n’est pas la créature mais bien l’homme, envahisseur qui dans sa quête de découvertes, va déranger la paisible existence d’une espèce jusque là inconnue.
Une première force de ce film réside dans la qualité de ses interprétations. La science-fiction n’était pas le genre de prédilection à l’époque et les acteurs qui se voyaient « obligés » (pour certains) de jouer dans ces films par les studios, n’étaient pas des plus enthousiastes pour s’impliquer dans ces projets peu glorieux. Le judicieux docteur David Reed, campé par Richard Carlson, et son compère Mark Williams (Richard Denning) sont parfaitement crédibles en jeunes scientifiques vigoureux. A leurs côtés, la belle Kay Lawrence jouée par Julie Adams déploie un jeu à la hauteur de son charme, et d’ailleurs, le spectateur ne sera pas le seul à fondre pour les gambettes de la demoiselle.

La Belle et la Bête
Vêtue d’un maillot de bain une pièce créé spécialement pour le film, Kay va attirer l’attention de la créature au cours d’une baignade digne d’un ballet aquatique ou d’un exercice de séduction animale, inquiétant par l’insouciance complète de la jeune femme pour la créature qui la côtoie et surveille. Ainsi, le film va rejoindre un thème déjà développé en 1933 dans King Kong : la bête s’énamoure de la jeune femme alors que les hommes n’ont qu’une envie, montrer au monde leur découverte.
Grâce au fantastique travail de Bud Westmore, Milicent Patrick et Jack Kevan, la créature aussi connue sous le nom de Gillman (« L’homme branchies ») se montre terriblement effrayante pour l’époque et, aujourd’hui encore, le costume est loin d’être ridicule.

Chacun veut son lot
Attirée par Kay comme un aimant, elle-même entourée d’hommes, la créature va décimer les explorateurs uns à uns pour tenter de s’approprier cette femme. Les paléontologues eux, veulent ramener la créature amphibienne ; vivante pour Reed, morte pour Williams, créant alors des tensions dans ce duo et qui seront les seuls à s’aventurer dans les profondeurs de l’obscure lagune. Creature from the Black Lagoon propose donc de nombreuses scènes sous-marines, remarquables pour leur qualité d’image et leur suspense et qui inspireront probablement un certain Steven Spielberg pour Jaws.
Si les scènes censées effrayer prêtent plutôt à sourire, notamment à cause de l’abus de trois notes de trompettes accompagnant chaque apparition du monstre, et répétées, l’ensemble reste cohérent et prenant.
Conclusion

Reposant sur une intrigue déjà visitée, c’est grâce à une réalisation solide de Jack Arnold et de ses équipes que Creature from the Black Lagoon parvient à se fossiliser (dans le bon sens du terme) dans la roche de la science-fiction. Son succès le conduira d’ailleurs, à devenir une trilogie et des rumeurs de remake courent depuis quelques années.

Note : 7/10

Article rédigé par Dom

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