Critique : The Men Who Stare at Goats (Grant Heslov)

The Men Who Stare at Goats
Film américain
Réalisateur : Grant Heslov
Avec : Ewan McGregor, George Clooney, Jeff Bridges, Kevin Spacey, Stephen Lang, Robert Patrick
Scénario de : Peter Straughan (adapté du roman homonyme de Jon Ronson)
Titre français : Les Chèvres du Pentagone
Directeur de la photographie : Robert Elswit
Monteuse : Tatiana S. Riegel
Durée : 94 mn
Genre : Comédie, Guerre
Date de sortie en France : 10 Mars 2010

 

 

 

Synopsis
Après avoir été quitté par sa compagne, Bob Wilton (Ewan McGregor) décide de se rendre en Irak pour couvrir les évènements sur la guerre. Il fait la rencontre de Lyn Cassady (George Clooney), soldat issu d’une unité spéciale aux pouvoirs paranormaux. Ensemble, ils partent pour une mission très spéciale.
Bande Annonce (VOST) :

Critique

Inspiré de faits réels, parait-il. Oui, l’armée américaine aurait ouvert un programme de recherche sur l’énergie psychique pour développer de nouvelles formes de combat. The Men Who Stares at Goat va donc suivre l’élément le plus doué de la section, Lyn Cassady, qui va raconter au journaliste Bob Wilton l’évolution de son unité et des méthodes testées au cours des années 80.
Bouillon de culture.

C’est du lourd, du moins, pour le casting qui affiche des acteurs célèbres d’horizons variés. On repense tout de suite à Burn After Reading des frères Coen (qui comptait parmi ses imbéciles George Clooney), tant par sa collection de stars que son style satirique axé autour de la CIA. D’ailleurs, on retrouve Jeff Bridges, l’éternel Dude (The Big Lebowski) qui reprend ici des traits similaires. Ewan McGregor se retrouve face à George Clooney qui lui explique l’importance de devenir un Jedi. Pour ceux qui auraient fait un long roupillon en ce début de siècle, Ewan McGregor incarne le jeune Obi-Wan Kenobi dans la « prélogie » Star Wars – et si vous êtes passé à côté, vous n’avez pas manqué grand chose. Mais ce n’est pas tout, ajoutez le grand Kevin Spacey, un petit rôle pour Stephen Lang (le gros vilain d’Avatar) et une apparition de Robert Patrick (le surpuissant T-1000 de Terminator 2) et vous aurez fait le tour des comédiens.

Dis-moi sur quoi tu trippes, je te dirai qui tu es.
Les nombreux retours en arrière abordent l’entrainement des fameux jedis en présentant des situations grotesques : du soldat qui doit traverser un mur à celui qui doit tuer une chèvre par la pensée en passant par la conduite d’une jeep les yeux bandées – l’armée est tournée au ridicule avec le plus grand sérieux. Le responsable, c’est Bill Django (Jeff Bridges), à qui il fut confié de monter une cellule spéciale « paranormale » suite à la création d’une même cellule par les Russes qui ont crû à un canular français indiquant que les américains possédaient déjà une structure de ce genre – eh oui, rien que ça ! On se prête à sourire parfois, à rire dans de rares situations, mais globalement, le mélange pseudo burlesque baignant dans une atmosphère hippie ne séduit pas.
Ce qui charme le plus, c’est l’impassibilité de Lyn Cassady (joué par un curieux George Clooney moustachu) qui croit dur comme fer en ses pouvoirs dans toutes les situations, toujours suivi de près par le journaliste converti.
Traversée du désert.

Alors que nos deux camarades s’enfoncent dans le désert irakien, le spectateur s’enlise dans l’ennui provoqué par des situations loufoques de plus en plus rébarbatives. Le film ne s’impose ni en satire, ni en comédie, et après avoir passé le cap de la première heure, l’histoire – déjà très légère – cale définitivement. Le métrage possède néanmoins des qualités louables comme sa photographie soignée et sa sacrée bande d’acteurs débilités.

Conclusion
The Men Who Stare at Goats est une comédie au potentiel galvaudé par un scénario chétif et qui va decrescendo après avoir dévoilé tous ses personnages. Si vous n’avez pas une heure trente à perdre, regardez la bande annonce qui, en plus d’être bien montée, condense les scènes et dialogues les plus amusants.
Note : 4/10
Article rédigé par Dom

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2 commentaires

  1. Cette incroyable comédie repose sur des faits similaires qui ont déjà minimisé ou évité des conflits.
    Réalisations pacifiques estimables qu’il faut considérer aujourd’hui.
    Remis dans ce contexte ce gag drôle prend un sens merveilleux grâce l'effet collatéral
    (non évoqué ici) : la solutions aux conflits sans affrontements. Voir :
    http://forums.lesinsoumis.org/viewtopic.php?f=142&t=1641&p=18419#p18419
    en fin de page : le 9.03 à 10 h 26
    source :
    http://www.opednews.com/articles/Taking-The-Men-Who-Stare-a-by-Dr-David-Leffler-091215-967.html

  2. Une incroyable comédie ? ha oui certainement vis à vis de Cyprien non ?

    Le début est assez agréable, avant d’amorcer une petite descente vers le monde du ridicule, Clooney est bien présent tout le film, mais hélas c’est la seul chose que je pourrais sauver, avec 2 ou 3 scènes que l’on peut effectivement placer sous le signe de la comédie… dur dur, pour 94mm de soit disant humour…

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