[Critique] Last Vegas (Jon Turteltaub)

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La méfiance est de rigueur lorsqu’une comédie mise avant tout sur sa réunion d’acteurs. Last Vegas est loin de se montrer pénible mais le film de Turteltaub s’avère sans substance malgré de bonnes pointes humoristiques.

Lasse Vegas

Examen des intervenants. Face au caméras, quatre acteurs de légende : Morgan Freeman, Robert De Niro, Michael Douglas et Kevin Kline. Oui, ce dernier est bien moins connu, mais il est arrivé dans l’aventure suite aux refus de Christopher Walken et de Dustin Hoffman pour le rôle. Pas un mauvais échange au final puisqu’il campe un des personnages les plus drôles et, dans une certaine mesure, rafraîchissants. Derrière la caméra, moins de prestige : la carrière de Jon Turteltaub, le réalisateur, ne présente aucun film mémorable, si ce n’est la nostalgie que l’on peut éprouver pour un Rasta Rocket. Au poste de scénariste, Dan Fogelman, à qui l’on doit des films comme Crazy, Stupid, Love, Raiponce et Volt, star malgré lui. Le décor : la ville du péché, Las Vegas, pour un enterrement de vie de garçon qui ne manquera pas de rapprocher le film de Very Bad Trip. La différence se trouve donc dans le vécu des personnages, une bande de potes tous à la retraite, à l’exception de Billy (Michael Douglas) qui s’apprête à se marier à une jeune femme qui n’affiche que trente-deux printemps au compteur. Billy décide donc de réunir le quatuor de Brooklyn pour extirper ses potes de leur routine du troisième âge, partagée entre la solitude du deuil pour Paddy (De Niro), la monotonie de grand-père aimant et aimé pour Archie (Freeman), et une vie de couple qui respire toujours le bonheur pour Sam (Kline). La virée à Las Vegas déterre certains fantômes du passé tout en remettant en question le futur mariage de Billy.

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C’est souvent un plaisir de voir de grands acteurs réunis, et Last Vegas ne déroge pas à la règle car il évite de leur appliquer les clichés de vieillards grincheux et encroûtés. Au contraire, hormis l’amertume de Paddy envers Billy, les quatre compères débordent de vitalité et partent à l’assaut de la ville plein d’entrain. Les clichés sont ailleurs, dans l’exploitation du cadre qui ne dérive pas d’un iota des comédies se déroulant dans la célèbre ville du Nevada. De la suite luxueuse aux salles de jeux et nightclubs, le parcours de la bande ne trouve aucune originalité, même dans l’arrivée d’une chanteuse (Mary Steenburgen) modifiant les enjeux du weekend. Si certaines situations et répliques se montrent désopilantes, Last Vegas ne construit aucun propos solide sur l’amitié ou l’inévitable vieillesse. Adoptant à quelques reprises un comportement déjanté, il se montre d’autant plus moral et sage lorsqu’il peut réellement faire basculer son récit ou ses personnages – comme avec l’envie de Sam de coucher avec une jeune femme, avec la franche autorisation de sa compagne. Peu prenant sur l’aspect émotionnel, cette comédie finit par s’assoupir dans son manque de substance, sa réalisation sans éclat et sa bande originale sans caractère. Une excursion bien anecdotique.

2 étoiles

 

Last Vegas

last-vegas-afficheFilm américain
Réalisateur : Jon Turteltaub
Avec : Michael Douglas, Robert De Niro, Morgan Freeman, Kevin Kline, Mary Steenburgen, Jerry Ferrara, Romany Malco
Scénario de :
Durée : 105 min
Genre : Comédie
Date de sortie en France : 27 novembre 2013
Distributeur : Universal Pictures International France


Bande Annonce (VOST) :

Article rédigé par Dom

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