Critique : Toy Story 3 (Lee Unkrich)

Toy Story 3
Film américain
Réalisateur : Lee Unkrich
Avec : Tom Hanks / Jean-Philippe Puymartin (voix), Tim Allen / Richard Darbois (voix)
Scénario de : Michael Arndt
Durée : 103 mn
Genre : Animation, Aventure, Comédie
Date de sortie en France : 14 Juillet 2010

 

 

 

 

 

 

 

Synopsis :
Andy n’est plus un enfant, il s’apprête à quitter le domicile familial pour rejoindre l’université. Ses jouets, attristés de ne pas le suivre, vont atterrir dans une crèche où des bambins leur feront subir de terribles supplices.

 

Bande Annonce (VF) :

 

Critique

Quinze années se sont écoulées depuis le premier film d’animation en 3D qui marquera l’avènement des studios Pixar, Toy Story, partant du principe fantastique que les jouets, dotés d’une conscience, s’animent lorsqu’aucun humain n’est dans les parages. Rien de mieux pour stimuler l’imagination des plus jeunes. Depuis 1995, la technique a considérablement évolué, les ordinateurs et logiciels d’aujourd’hui permettent un rendu visuel plus impressionnant, de nouveaux outils et méthodes d’animation facilitent la tâche aux équipes d’infographistes. Pixar effectue donc un retour au source après avoir rencontrés de nombreux succès bien mérités, Wall-E et Là-haut étant les derniers en date. Toy Story 3 est décliné en version normale et 3D, et c’est vers la version « classique » que je me suis dirigé.

Le temps qui passe

Toy Story 3 s’ouvre sur une séquence mêlant action et comédie où les jouets découverts dans les deux précédents volets s’adonnent à un combat désopilant. Mais tout ceci n’est que le souvenir d’une époque révolue, immortalisée par un caméscope, où Andy, enfant, passait son temps libre à créer des aventures avec ses camarades en plastique. Aujourd’hui, l’enfant n’est plus ; le grand gaillard de 17 ans n’a plus aucune raison de retrouver ses jouets qui, malheureux dans une malle, tentent en vain d’attirer son attention sur eux. Pire encore, alors que sa mère lui pose un ultimatum pour le tri de ses affaires qu’il embarquera et celles qui, au mieux, finiront leur vie au grenier si elles ne croisent pas le fatal sac poubelle, Andy décide de prendre Woody avec lui, le séparant du groupe.
Le thème de ce troisième volet des aventures de Woody et Buzz l’éclair est enclin à la mélancolie intrinsèque aux changements majeurs d’une vie que connait chaque individu ; mieux encore, les enfants qui ont découvert Toy Story à sa sortie, ont eux aussi grandi et remisés leurs jouets, attribuant à cet épisode une forme de maturité inédite.

Un paradis infernal

Après des rebondissements rocambolesques, la bande de jouets réunis va se consoler de la perte de leur propriétaire en arrivant à Sunnyside, une crèche où les jouets présents leurs réservent un accueil chaleureux et la garantie d’être entre les mains d’enfants à longueur de journées ; continuer à être l’objet de jeux, telle est la préoccupation fondamentale de nos héros miniatures. Présentation des lieux par le doyen, Lotso, un ours rose et les jouets d’Andy se réjouissent déjà de continuer leur vie dans cet havre de jeu – tous, sauf un, le fidèle cowboy Woody, décidé à découvrir l’université avec Andy. Dès lors, le film se scinde en deux parties : la quête de Woody pour retourner au domicile familial avant qu’il ne soit trop tard et l’évasion des autres jouets de Sunnyside, bernés par Lotso et ses sbires les condamnant à vivre dans la salle des nouveaux-nés, involontairement cruels avec les jouets se trouvant sur leur passage. Dans le lot des nouveaux personnages, on trouve dans les résidents de Sunnyside un Ken qui rencontrera sa Barbie, donnant lieu à de nombreuses séquences humoristiques sur la rencontre amoureuse, un gigantesque et quelque peu effrayant « Big Baby », bras droit de Lotso, ou encore, effacé en second plan, un Totoro, créature tirée de l’univers du japonais Miyazaki.

La grande évasion

Quitter Sunnyside ne sera pas une mince affaire tant le secteur est bouclé à la façon d’une prison de haute sécurité, ce qui mettra à contribution les capacités de chaque jouet. L’entraide et la solidarité face à un système tyrannique sont au cœur de la seconde partie du récit où les clins d’œil aux anciens épisodes ne manquent pas. Graphiquement, le film s’inscrit dans la lignée des prédécesseurs avec ses couleurs acidulées, conservant l’aspect basique du plastique des jouets tout en intégrant des éléments aux textures et articulations irréalisables auparavant (comme l’animation anodine mais bluffante d’un sac poubelle).
Certains retournements de situation sont assez convenus, prétextes à faire vivre les pires situations possibles à ces pauvres jouets qui ne recherchent qu’une simple chose, garder leur raison d’être éternellement, faute de vieillir comme nous, pauvres humains. Sur fond de partage, Toy Story 3 conclut sur la conservation de son âme d’enfant, prête à se réveiller auprès des plus jeunes même à l’aube d’une nouvelle vie où les jouets n’ont pas leur place.

Conclusion

Toy Story réalise un retour efficace mais qui, malgré sa trame intéressante et son humour permettant de satisfaire petits et grands, manquera d’émerveiller comme le premier volet ou les dernières productions Pixar. Un film d’animation sincère et divertissant.

Note : 7/10

Article rédigé par Dom

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9 commentaires

  1. Le premier restera toujours le meilleur justement parce qu’il avait ce petit quelque chose de nouveau et surtout un scénario plus qu’orginal … Mais celui là est top et c’est une suite digne de ce nom 🙂

  2. Oui, j’aurais aimé trouver le temps de revoir les deux premiers avant celui-ci pour avoir une vision globale de la trilogie.

  3. J’ai réussi a le faire 🙂 Et je peux te dire que le 2 est bien fun mais c’est celui qui est le moins réussi, même s’il est bien quand même.

  4. bonsoir
    merci d’avoir rendu visite à mon blog et en plus je tombe sur une chronique
    qui me plait énormément
    c’est très bien écrit et je suis content de compter j’espère un fidèle lecteur de plus (et je te rendra la pareille)

    merci

  5. @Callahan, le 2 je me demande souvent si je l’ai vu car j’en ai aucun souvenir… Mais j’ai choppé les deux en blu-ray donc je vais pouvoir faire une séance de rattrapage.

    @samom, ah c’est Vance qu’il faut remercier, c’est avec la mention vers ton alphabet du cinéma (je commence à dresser ma liste, c’est dur !) que j’ai trouvé ton blog. Merci en tout cas, même si ce texte a été rédigé à la va vite, je pense… Y a des news très intéressantes sur ton blog et j’ai trouvé ta chronique d’Inception très bonne, donc oui, j’y retournerai.

  6. Merci
    je ne trouve pas que c’est rédigé à la va vite
    je la trouve très complète
    chacun voit le film avec sa sensibilité, son approche et apporte des éléments nouveaux

  7. Tu me rediras, mais je trouve que c’est le plus drôle … 🙂

  8. @samom, à nouveau, merci. C’est simplement que j’aimerais peaufiner certains textes avant de les publier mais je n’ai pas souvent le temps nécessaire…

    @Callahan, oui, mais j’ai une énorme liste de blu-ray à regarder en priorité 😉

  9. Je ne sais pas si c’est le plus réussi mais même en tant qu’adulte et même quadragénère, j’accroche totalement à ce concept et d’ailleurs je suis fan de tout ce qui sort de chez Pixar. Les enfants ne s’y trompent pas non plus 😉

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