Critique : Source Code (Duncan Jones)

Source Code

Film français, américain
Réalisateur : Duncan Jones
Avec : Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright
Scénario de : Ben Ripley
Directeur de la photographie : Don Burgess
Monteur : Paul Hirsch
Durée : 93 mn
Genre : Science-fiction, Thriller, Mystère, Action
Date de sortie en France : 20 avril 2011

 

 

 

 

 

La trame :

Un soldat de l’armée américaine se réveille dans le corps d’un autre homme, à bord d’un train en direction de Chicago. Huit minutes plus tard, une explosion dévaste le train. Le soldat se réveille à nouveau dans une machine où il apprend qu’il va devoir recommencer sa mission de localisation de la bombe.

 

Bande Annonce (VOST) :

 

Critique

Duncan Jones, que l’on ne cessera de présenter comme le fils de David Bowie, s’était illustré par la réalisation d’un film de science-fiction à petit budget en 2009, Moon, porté par Sam Rockwell, l’unique acteur de ce film lunaire. Source Code, son second film, bien qu’écrit par un certain Ben Ripley, s’inscrit parfaitement dans la continuité de son premier long-métrage : une intrigue resserrée autour d’un seul protagoniste, au destin scellé par un dessein qui le confine au rang d’outil.

Un héros très discret

Le mystère est instantané : un réveil brutal dans un train, précédé par une voix semblant destinée à un tout autre être dans un tout autre lieu, suffit à troubler le spectateur autant que le capitaine Colter Stevens (Jake Gyllenhaal), pilote d’hélicoptère qui ne peut expliquer sa présence dans un wagon, habillé en civil, assis face à une charmante jeune femme prénommée Christina (Michelle Monaghan). Face au curieux comportement de celui qu’elle appelle Sean, la surprise de Christina amplifie le mystère qui exclut la théorie de l’amnésie par un simple reflet, troublant le règne manifeste de la normalité ambiante : le visage réfléchi de Colter est celui d’un autre homme. Alors que l’on apprend que ce train tout à fait banal se dirige vers Chicago, une explosion fulgurante décime tous ses passagers. Ce qui devrait marquer la disparition irrévocable des protagonistes n’est que l’échec d’une étrange mission au sein d’un programme informatique, baptisé Source Code.
Le réveil de Colter Stevens suite à sa mort brutale, permet de découvrir le moteur du récit. Attaché dans une ténébreuse salle exigüe, parcourue de câblages diverses, Colter reçoit les ordres du capitaine Goodwin (Vera Farmiga), par webcams interposées, qui lui demande de localiser la bombe et d’identifier le terroriste. Le train, à destination de Chicago, a été détruit dans la matinée par un terroriste en guise de hors-d’œuvre, son but étant de réduire en cendres la métropole américaine. Grâce au Source Code, le capitaine Stevens peut s’emparer du corps de Sean Fentress, une des victimes de l’attentat, pour évoluer dans le passé durant huit minutes. La mission est de l’ordre du virtuel mais son enjeu est capital pour le monde réel.

Source Code brise les conventions des investigations policières. L’enquêteur et la « future » victime ne font qu’un, limitant le pouvoir de recherche à ceux d’un simple civil. Le terroriste, quant à lui, doit être découvert avant son passage à l’acte. Dans ce passé recomposé, l’enquête progresse par phase, au fur et à mesure que les échecs réduisent le nombre de suspects potentiels, mais une question fondamentale reste en suspens : que fait un pilote d’hélicoptère dans ce fabuleux programme expérimental ?
Jake Gyllenhaal, que l’on imagine sans mal en vétéran de l’armée américaine, ayant déjà joué un soldat frustré chez Sam Mendes dans Jarhead, apporte un point d’ancrage solide avec le spectateur grâce à son naturel et son charisme sans faille. Gravitent autour de lui trois acteurs dans des rôles mineurs, mais sur lesquels repose toutefois la crédibilité du contexte. Le poids d’une donnée primordiale et dissimulée se lit en permanence sur le visage de Vera Farmiga, qui semble distribuer les ordres à contrecœur, elle-même sous le commandement d’un Jeffrey Wright dégageant difficilement son rôle de scientifique de l’archétype grossier. La gracile note de romantisme du film est assurée par Michelle Monaghan, beauté discrète et séduisante ; son personnage harponne doucement le capitaine Stevens qui va faire de son secours virtuel une obsession. Une problématique à laquelle nous serons confrontés prochainement – et qui, dans une certaine mesure, se présente déjà avec certains jeux vidéo – est illustrée ici : lorsque la réalité est reproduite à l’identique, dans ses moindres détails, ne devient-elle pas l’unique et véritable réalité pour celui qui y évolue ?

Le train et l’énigmatique habitacle électronique dans lequel se trouve Colter Stevens sont exploités astucieusement par Duncan Jones ; le savoir-faire du réalisateur britannique atteint des sommets lorsqu’il utilise le freeze motion au moment opportun, comme aucun autre cinéaste auparavant. Mais la force de ce film qui lorgne du côté de L’armée des Douze Singes (Terry Gilliam) sous un principe similaire à Un Jour Sans Fin (Harold Ramis) – sans la substance comique –, repose avant tout sur l’intelligence d’un scénario qui joue sur la frontière du possible et dévoile avec précaution ses thématiques : antimilitarisme, réalité alternative, destinée, etc. La piètre orchestration, pensée pour rythmer le film comme un insipide blockbuster, constitue le seul point noir de ce second long-métrage qui confirme que Duncan Jones est bel et bien l’artisan habile dont la science-fiction a besoin pour redorer son blason au cinéma. A défaut d’être original, Source Code est diablement efficace.

4 étoiles

Article rédigé par Dom

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20 commentaires

  1. Il est clair que Source Code est vivement recommandable, dans son concept on s’en vraiment un patchwork d’idée déjà vu au cinéma mais aussi empreinte au jeu vidéo, et le cocktail final est vraiment délectable.

    Hélas la BO digne d’un Lethal Weapon est un poil a coté de la plaque, mais bon, on l’oublie assez vite du fait de la simplicité efficace de cette franche réussite cinématographique.

    Bref c’est franchement cool a voir, et revoir..

    Mélissa métisse d’Ibiza

  2. sa donne vraiment envi d’aller le voir, surement que je posterais une critique après l’avoir vu

  3. ça a l’air pas mal du tout ! dire que je n’ai toujours pas vu « moon »… mais cette erreur risque d’etre réparer très bientot !

  4. @Phil, je l’ai préféré à Moon. En fait, je ne comprends pas tout à fait l’engouement pour Moon qui, derrière sa performance géniale de Sam Rockwell et sa très bonne B.O., propose un univers déjà vu, au croisement de 2001 et de Solaris. Mais, en fait, c’est surtout la tournure finale du film qui m’a déçu, alors que Source Code procure un plaisir croissant jusqu’à la fin !

  5. Il y a du bon dans « Source Code », une bonne maîtrise de Duncan Jones, une scénario qui ne se centre pas que sur une enquête dont on se fiche un peu. Mais mon plaisir a été fortement gâché par les invraisemblances du procédé du code source.

  6. Des invraisemblances à quel niveau ?

  7. Petit extrait de ma critique : « La première erreur du film est déjà de tenter d’expliquer comment fonctionne le code source. Le cerveau conserverait en mémoire les 8 dernières minutes de l’individu après sa mort, soit. Mais si c’est sur cette mémoire que se base le code source, comment expliquer que Colter puisse voir des choses que la victime n’a jamais vues, aille dans des endroits où elle n’a jamais été. »
    Et puis j’aurai préféré que le film se termine 5 minutes plus tôt, dans l’atmosphère onirique et touchante des 8 dernières minutes fantasmées de Colter. Autre extrait de ma critique : « Seconde erreur : faire une fin qui vient contredire tout ce qu’on nous a rabâché pendant 1h30 (à tel point qu’on savait d’avance que ça finirait comme ça). Si on se triture un peu les méninges (et c’est bien sûr ce qui est recherché), on peut trouver une explication, mais j’ai une sainte horreur de ce procédé qui consiste à nous prouver par tous les moyens que quelque chose est impossible pour finir par nous dire que, si, c’est possible, sans une once d’éclaircissement (« en réfléchissant le spectateur va trouver quelque chose, ça nous évite de trouver une explication qui ne déçoive pas »). »

  8. [Spoil]
    @Squizzz

    Il ne faut pas oublier que Source Code est un film clairement estampillé « SF pour le grand public », donc à partir de la, les pourquoi.. pourquoi.. pourquoi.., la seul réponse, c’est pourquoi pas.
    Sur ton premier point, il est vrai que cela semble illogique de rencontrer des personnes qui au final n’existent pas dans la mémoire dans cette séquelle de mémoire en ayant pourtant exactement la même identité que « dans la vrai vie »… mais justement, ça n’est pas une séquelle de mémoire que le programme Source Code propose, mais un monde parallèle dans lequel il est possible (d’après les 5 dernières minutes, qui me semble indispensable pour éviter un finish a couper à la serpe), d’intégrer pour une durée indéterminée une nouvelle vie. Pour ma part j’ai vraiment eu un goût d’Assassin’s Creed, le jeu vidéo, avec un macchabée à la place d’un être vivant en guise de vaisseau.

    Après si tu n’aime pas trop les films ou au final on t’impose d’apporter une petite réflexion pour te construire ta propre analyse, je comprend que tu soit déçu, mais bon.. c’est ça aussi le cinéma, quelque fois c’est un livre dont on doit écrire la dernière page, même si dans le cas présent rien n’est réellement complexe (encore une fois, SF grand public), il y en a tellement peu…, par rapport à la quantité de film dégueulasse qu’on nous propose façon en ce moment : « je balance plein d’images pour des légumes – The End », ce petit Source Code est vraiment très frais et je ne peux que valider.

    Mat.

  9. Ouai mais si en fait le code source ne fait que créer des mondes parallèles, comment être sûr que ce qui s’y passe soit réel et que le terroriste soit le vrai terroriste. Quel est alors l’intérêt du code source ?
    Je n’ai rien contre la SF, je sais qu’on est au ciné et qu’alors on peut tout admettre mais bon j’aime bien quand ça se tient un minimum. Ici, l’erreur est juste de donner une explication au code source, surtout à un moment où le spectateur a admis son fonctionnement (on est dans de la SF, donc on l’admet sans avoir besoin de plus d’explication).
    Pour le final, ce qui me gène c’est cette idée d’appuyer bien trop fort pendant tout le film une hypothèse, pour au final la réfuter. D’une part, j’aime pas trop ce procédé, et ensuite je trouve que c’est une fin trop facile car trop attendue. C’est pas que je n’aime pas les films où il faut réfléchir (je peux regarder « Donnie Darko » en me triturant les méninges à chaque fois par exemple), mais franchement en sortant de la salle, j’avais même pas envie de réfléchir au pourquoi du comment.
    Mais bon, visiblement à voir les critiques des blogueurs, des professionnels et les notes allociné, c’est moi qui nage à contre-courant !

  10. Bon effectivement, parlons du film dans le détail, donc attention SPOILERS

    @Squizz : pour ce que tu considères comme la première erreur, qui a d’ailleurs été utilisé récemment dans un épisode de la série Fringe, on peut justement développer de nombreuses théories. Par exemple, cela pourrait signifier qu’à la façon d’un rêve, le subconscient est capable de créer ces zones, dans le train, à la station avant Chicago, pour nous permettre d’y évoluer. Le problème si l’on part de ce principe serait qu’on devrait alors ce retrouver avec un terroriste produit par l’inconscient, ce qui désamorce tout intérêt à sa mission pour le monde réel. On pourrait donc partir sur une autre théorie : nous sommes inconsciemment capable de connaitre ce qui nous entoure, à tout instant. L’esprit humain serait capable d’emmagasiner des informations dans un cercle à la circonférence indéterminée autour de chacun. C’est un peu tiré par les cheveux, je te l’accorde mais voilà, le film permet de développer des théories sur l’inconnu, sur le « possible », et c’est ça la beauté de la science-fiction. J’aime beaucoup cet phrase de Frédéric Beigbeder : « la science fiction, c’est une recherche prospective du possible. »

    Quant à ton second point, j’aurais au départ aimé que le film s’arrête sur la très belle scène en Freeze motion mais pourtant, j’ai beaucoup aimé la tournure finale, que certains qualifient d’happy end neuneu, ce qui serait oublier la dimension dramatique du destin de Colter Stevens malgré qu’il soit, à l’instant où on le quitte, dans « une réalité » et en bonne compagnie. J’ai lu ici et là d’ailleurs des théories expliquant que Colter crée sa ligne personnelle de réalité mais je préfère me préserver de trop de théories à l’heure actuelle, préférant d’abord revoir le film.

    Je ne pense pas que tu doives faire un check-up complet chez le médecin pour ne pas avoir aimé le film, tu n’es pas le seul parmi les blogueurs et journalistes. J’ai d’ailleurs lu des choses très virulentes contre le film et sans aucune argumentation, ce que je trouve lamentable. Tu as le mérite d’expliquer clairement pourquoi le film ne t’a pas plu.

    @Mat, humm, mais qu’est-ce qu’on peut opposer à la « SF grand public » ? Je pense simplement qu’aujourd’hui l’action prime dans la SF qui ne sert que de toile de fond (le film se déroule dans le futur, le film se déroule dans l’espace, etc.). Mais qu’est-ce que serait de la SF pour initiés selon toi ?

  11. @Dom, toi qui vénère justement 2001 l’Odyssée de l’espace, je pense que celui ci est un exemple frappant de film SF pour initiés, même s’il est à la base d’énormément de chose, Kévin 12 ans piquera une crise de nerf après 10min du film, car justement, comme tu dit, la SF maintenant est vraiment (trop?) saupoudrer d’action, et donc j’estime qu’on peut estampiller ça de la « SF grand public ».

    La SF est censé justement être une catégorie de film qui a pour but de pointer du doigt ce que l’imagination est capable d’inventer à mon sens… est-ce donc une époque révolue, l’inspiration pour l’inconnu n’existe plus ? En clair la SF pour initiés, ça n’existe plus réellement… la dernière tentative m’ayant marqué (je passe les Sucker Chiasse & co clairement destinés aux ados fan de.. rien), c’est The Box, et franchement……… lolz.

    Mon bilan global sur Source Code est simple, c’est un bon film qui se pose sur un fil, sans jamais surprendre, mais ne tombe jamais, il y a des choses à dire, mais rien de vraiment très négatif, donc à voir, et de mon côté, à revoir, c’est typiquement un bon film de soirée avec des potes, il satisfera globalement tout le monde et surtout restera dans la moyenne haute des films à voir cette année.

  12. @ Dom : Effectivement ton explication peut expliquer ce que je considère comme une erreur, mais c’est trop tordu pour que mon esprit un tant soit peu cartésien puisse l’accepter ! 😉
    Si je ne suis pas d’accord avec la fin choisie, que je considère comme hollywoodienne, je ne la voit absolument pas comme une happy end, bien au contraire. La fin que j’aurais préférée était dans un sens meilleure pour Colter.

  13. @Mat : Là on touche à un autre problème qui ne se limite pas à la science-fiction, on tombe plutôt dans la notion de cinéma dit « pop corn » ou de divertissement. Car quelqu’un qui ne pourra pas regarder 2001 l’odyssée de l’espace n’est pas plus apte à regarder un film d’Ingmar Bergman. Je ne suis pas très calé en SF mais c’est un genre qui est beaucoup plus riche dans la littérature et dont les transpositions à l’écran laissent de côté de nombreux aspects passionnants. Blade Runner, qui est un très grand film de SF, abandonne énormément du roman original de Philip K. Dick.
    The Box, la catastrophe !

    @Squizz : Je comprends. Perso, je préfère des zones d’ombres plutôt que le film apporte des faits recélant des failles dans leur logique.

  14. Personnellement j’ai trouvé ce film brillant !
    Contrairement à des films comme Inception ou Sucker Punch où le metteur en scène troublait volontairement le spectateur par des détails qui remettent en cause la première lecture du film, et qui finalement n’avaient pas de vraie explication puisque toutes les interprétations étaient envisageables, Source Code a bien une et une seule explication.
    ATTENTION SPOILERS ! Le scénario est très cohérent et très intelligent : il part du principe que l’inventeur du « code source » n’a pas mesuré l’étendue de son invention, ni imaginé à l’avance comment elle serait utilisée par le « cobaye » qu’est Colter Stevens : et justement, le seul qui ait vraiment expérimenté l’invention, à savoir Colter, comprend que ce n’est pas qu’un aller-retour dans la mémoire d’un individu, mais bien une réalité parallèle qui est créée à chaque fois qu’il est « projeté » par le « code source » à la place de Sean Fentress !
    C’est comme si une nouvelle ligne de temps débutait à cet instant où Colter « prend la place » de Sean, une ligne de temps dans laquelle il peut agir sur les évènements… Une nouvelle réalité, différente à chaque « projection », qui prend fin quand le héros est tué par l’explosion ou par le terroriste… mais qui ne prend pas fin, quand, à la toute fin du film, il sauve les passagers.
    Je trouve que la fin a de la poésie en même temps qu’un aspect dramatique, puisque Colter meurt à son ancienne vie pour en adopter une nouvelle, qu’il a voulue de toute sa volonté, et que la Providence semblait lui destiner, puisqu’il avait des « flashs » de son futur en compagnie de la femme qu’il aime (« flashs » que l’on peut aussi expliquer par la physique quantique : voir sur mon blog !)
    Je développe cette explication du film, qui pour moi est la seule explication possible et logique, sur mon blog : http://entre-deux-films.over-blog.com/article-source-code-decrypte-explication-de-la-fin-du-film-72666917.html
    Venez nombreux !
    Cinéphilement vôtre,

  15. @ Dom : c’est justement ce que je reproche à l’explication du code source. Il aurait mieux fallu ne rien expliquer du tout, plutôt que cette histoire de 8 dernières minutes de mémoire.

  16. @Cinéman : oui cette théorie est intéressante et surtout – ATTENTION SPOILERS ! – elle est dramatique du point de vue qu’il peut être arraché à cette vie à n’importe quelle instant pour une nouvelle mission au sein du Source Code.

  17. Je trouve également que la fin est mal faite, quand le film s’est terminé, je me suis posé une question  » Ou est Sean ? » Non parce que si ont part de leur fin, tout le monde est sauvé, donc théoriquement Sean aussi, donc de quel droit a Colter (Jake) de prendre sa place ? Aucune, de plus je trouve bizarre ce mélange de corps, au départ il ne devait accédé qu’a sa pensée, il finit par prendre sa place.

  18. Belle critique, très raccord avec ce que j’ai pensé du film, une SF légère, un film qui lance vraiment son réalisateur dans une popularité « mondiale », ce que ne pouvait pas faire Moon (qui soit dit en passant est très bon, à la vue de son budget!)
    Si effectivement tout est un peu convenu et couru d’avance, on ne boude pas son plaisir de voir le temps défiler dans cette boucle de 8 minutes répétées à l’envie.
    Pour ce qui est de Sean -attention spoiler- effectivement d’un côté moral et humain c’est horrible de le voir purement effacé au profit de Colter, mais que serait l’histoire d’amour autrement?? (Et puis il demeure physiquement, c’est déjà ça, imaginez le choc de Colter de devoir vivre dans le corps d’un autre…)

  19. @Laÿn, le corps bien moins avantageux d’un autre qui plus est !

  20. Y’a du débat dans l’air !
    Je fais partie des gens qui ne se sont pas ennuyés, mais j’avoue ne pas être un fan des intrigues pseudo scientifico-quantiques… Le seul bon point, j’ai trouvé, était cette entreprise de faire revivre sans cesse le même instant. Au cinéma, où le traitement du temps est plus important qu’ailleurs, ça marche du tonnerre. Et Jake Gyllenhaal est bon.

    Par contre, l’approche du suspens, les grandes phrases narratives dans la capsule, la romance fumeuse, et surtout ce final pompeusement impressionnant me dérange un peu. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
    Ainsi, j’ai un peu de mal à considérer ce ‘Source Code’ comme réellement détaché de ses nombreuses inspirations.

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