Critique : The Kids Are All Right (Lisa Cholodenko)

The Kids Are All Right

Film américain
Réalisatrice : Lisa Cholodenko
Avec : Annette Bening, Julianne Moore, Mia Wasikowska, Mark Ruffalo, Josh Hutcherson
Scénario de : Lisa Cholodenko, Stuart Blumberg
Directeur de la photographie : Igor Jadue-Lillo
Monteur : Jeffrey M. Werner
Durée : 106 mn
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie en France : 6 octobre 2010
Disponible en DVD depuis le 8 mars 2011

 

 

 

 

La trame :

Dans une famille homoparentale, les enfants vont rechercher leur père biologique.

 

Bande Annonce (VOST) :

 

Critique

Après avoir réalisée un épisode de L World en 2005, Lisa Cholodenko, réalisatrice de Laurel Canyon, disparaît des écrans radar de l’audiovisuel pendant cinq ans. 2010 marque son retour derrière les caméras avec une comédie dramatique intitulée The Kids Are All Right.

Un père de trop

Le point de départ de cette chronique de famille homoparentale est l’obtention de la majorité de Joni (Mia Wasikowska), lui permettant de prendre contact avec son père biologique à l’insu de Nic (Annette Bening) et Jules (Julianne Moore), ses mamans. Paul (Mark Ruffalo), ce « père », qu’elle va rencontrer avec son frangin Laser (Josh Hutcherson), est un quadragénaire qui mène une vie tranquille, tenancier d’un restaurant bio et branché, quelque peu dévergondé et sans vie de famille. Le donneur de sperme se retrouve face à la famille dont il est biologiquement à l’origine, une famille avec laquelle il va tisser des liens, un véritable rapport père/fille avec Joni, et des rapports professionnels avec Jules qui les conduiront au plumard.
Naturaliste dans sa mise en scène, The Kids Are All Right marque par la finesse d’écriture de ses dialogues, qui sonnent toujours comme des vérités venant du cœur des personnages, tous interprétés avec une justesse remarquable – qui conduisit Annette Bening à remporter le second Golden Globe de sa carrière, dans la catégorie Meilleure Actrice dans une Comédie. La gentille famille américaine dépeinte ici frappe de plein fouet les préjugés des détracteurs des familles homoparentales : elles sont aussi « normales » qu’un foyer avec des parents de sexes opposés. On retrouve la même trivialité que partout ailleurs, aussi bien dans les accords que les discordances. L’arrivée de Paul, en douceur, touche à un problème particulier aux inséminations artificielles : une troisième figure parentale ne peut que mettre en péril la structure familiale, par le déséquilibre de ses fondations.

Du jour au lendemain, Paul devient une figure paternelle, un rôle qui le conduit à questionner son mode de vie et à s’immiscer entre Nic et Jules : il s’énamoure de cette dernière et leurs coucheries confinent le couple lesbien à la rupture. Cette étape le confronte à sa propre naïveté, à son faux statut de père. Il s’avère incapable de mesurer la souffrance qu’il cause à ses enfants biologiques par son comportement. En plus d’observer cette période charnière qu’est l’adolescence, la cinéaste Lisa Cholodenko recherche à dévoiler les peurs intimes des adultes, leurs faiblesses menaçant la sacro-sainte famille, une cellule qui, pour rester unie au fils des années, nécessite des efforts permanents comme l’avoue désespérément Jules aux siens.
Partant d’un postulat atypique, cette comédie douce-amère peine à sortir des sentiers battus par sa légèreté, par la constance d’une partition sur un mode majeur malgré quelques étincelles et une évidente volonté à ne pas ébranler définitivement la condition de ses personnages. A défendre des valeurs doucereuses, The Kids Are All Right ne dépasse pas le statut de film anecdotique malgré ses belles performances d’acteurs. Dommage.

2.5 étoiles

 

The Kids Are All Right en DVD sur Amazon.fr

Sur l’édition DVD distribué par Zylo, on peut trouver dans la section bonus un court making-of (06:29), composé d’extraits d’interviews de la réalisatrice et des acteurs, et la bande-annonce du film. Côté audio, du dolby digital en 5.1 et 2.0 est proposé pour la VO et la VF. Bien compressé, le film affiche une image de qualité, exempte de défaut.

Critique et test réalisés grâce à Cinetrafic.

Article rédigé par Dom

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