Critique : The Social Network (David Fincher)

The Social Network - David Fincher

The Social Network

Film américain
Réalisateur : David Fincher
Avec : Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake, Armie Hammer, Rooney Mara, Max Minghella, Rashida Jones, Brenda Song
Scénario de : Aaron Sorkin, d’après le roman The accidental Billionaires de Ben Mezrich
Directeur de la photographie : Jeff Cronenweth
Monteur : Angus Wall
Durée : 121 mn
Genre : Drame
Date de sortie en France : 13 octobre 2010

 

 

 

 

La trame :

L’histoire des fondateurs du réseau social Facebook.

Bande Annonce (VOST) :

Critique

Internet. En l’espace de quelques années, le web, créé à l’origine pour des applications purement militaires, a bouleversé notre quotidien. Nous consommons autrement, nous communiquons autrement, nous nous distrayons autrement, nous vivons autrement. En s’attaquant à la création de Facebook, David Fincher relève le défi de réaliser un film sur un phénomène de société d’actualité, en pleine expansion et aux retombées sociales encore floues. Le résultat ? Le portrait édifiant d’une génération rongée par le capitalisme et la réussite.

Une histoire de cœur

Les plus grandes œuvres d’art naissent – en général – dans la douleur. Quid des plus grands sites internet ? Tout commence dans un bar, Erica Albright (Rooney Mara) et Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg) mènent une conversation déconcertante, due à la nature des échanges et au débit de paroles du jeune homme qui se permet de sauter d’un sujet à l’autre, à la façon dont on rebondit de droite à gauche lorsque l’on surfe sur internet. Mark est un geek au comportement hautain, toute possibilité de continuer une relation affective avec Erica s’éteint suite à ses mots inappropriés et blessants – son monde s’écroule. Dans une séquence filmée à courte focale, déformante, Mark traverse les rues et le campus comme une ombre, invisible aux autres, seul dans la pénombre dominée par des tons jaunâtres maladifs, fruit du travail de Jeff Cronenweth, directeur de la photographie, qui collabore avec David Fincher pour la 3ème fois (Se7en, Fight Club). En sécurité aux commandes de son ordinateur, seul endroit où Mark peut s’affirmer, il va blogger son animosité nouvelle envers Erica avant de se lancer un défi : pirater les trombinoscopes de Harvard et mettre à disposition un site de notation des étudiantes – selon leur physique – dans une scène au rythme effréné où pleut les termes obscurs pour les non informaticiens. Le succès de son action est tel que les serveurs de l’Université saturent ; Mark reçoit le mépris des filles, la condamnation de l’administration et l’attention d’ambitieux étudiants élitistes.

Le cataclysme Facebook

Pour Mark et son ami Eduardo Saverin (Andrew Garfield), l’existence à l’université passe par la reconnaissance de la fine fleur des étudiants par le biais de l’acceptation à un final club, confréries des plus sélectives. Alors qu’Eduardo se démène pour réussir les épreuves d’admission au club Phoenix, Mark est approché par les jumeaux – et armoires à glace – Winklevoss (Armie Hammer) et Divya Narendra (Max Minghella), trois étudiants de familles opulentes à l’origine d’un réseau social limité à Harvard : Havard Connection. Ces derniers sont à la recherche d’un programmeur doué et créatif, Mark accepte de les aider mais se lance seul à leur insu, avec l’aide financière de Saverin, dans la programmation de son propre réseau social, c’est la naissance de TheFacebook. David Fincher entremêle la création et l’avènement de Facebook aux deux procès à l’encontre de Mark Zuckerberg, l’un le mettant face aux Winklevoss et Narendra ; l’autre, l’opposant à son ami Eduardo Saverin. La fluidité du montage confère à The Social Network un rythme soutenu qui capte l’attention sans relâche. Les dialogues sont d’une qualité rare et malgré le sérieux des évènements relatés ici, les vannes assassines et attaques verbales foudroyantes foisonnent pour détendre l’atmosphère.
Facebook, c’est une idée subtilisée à des personnes incapables de faire évoluer un concept, c’est un conflit entre deux amis sur la direction à prendre quant à l’évolution de leur bébé, c’est une machine infernale qui, en tissant sa toile, attira l’attention d’autres génies du web tel que Sean Parker (Justin Timberlake), créateur du réseau peer-to-peer Napster qui modifia inexorablement notre façon de consommer la musique.

Facebook croît et s’étend, d’université en université, de pays en pays, jusqu’à devenir le réseau social tel que nous le connaissons de nos jours. Du site codé dans une chambre d’étudiant à l’entreprise prospère implantée en Californie, il n’y a qu’un clic, celui sur le bouton « inscription », sélectionné par des millions d’internautes.
Parmi les nombreux points passionnants abordés par The Social Network, il y a la mise en évidence du gouffre intergénérationnel propre aux nouvelles technologies dans une séquence où les Winklevoss, à la recherche d’une méthode discrète pour récupérer leur bien, obtiennent un rendez-vous avez le caustique directeur de l’université. Ce dernier rembarre les frangins sans jamais réaliser la véritable nature du conflit présenté, encore moins son envergure financière, faramineuse pour ce qui se cache concrètement derrière Facebook ou tout autre site internet : de simples lignes de code, par milliers. L’immatériel génère des conflits pécuniaires sans précédent.

Une ambiance musicale d’exception

Composant essentiel de l’ambiance dégagée par The Social Network, le travail musical de Trent Reznor et d’Atticus Ross, les compositeurs de la bande originale, est à la fois mécanique et organique, partagé par des sonorités électroniques se complexifiant par couches et des atmosphères éthérées où de délicates notes de piano distillent un sentiment de grande solitude, comme avec le morceau « Hand Covers Bruise » qui illustre la séquence où Mark regagne sa chambre suite à sa séparation avec Erica. Trent Reznor, leader du groupe Nine Inch Nails – dont le remix de « Closer » est utilisé par David Fincher dans le générique d’introduction de Se7en –, n’est pas à son premier coup d’essai avec le cinéma ; il a produit, notamment, les excellentes bandes originales de Lost Highway (David Lynch) et de Tueurs nés (Oliver Stone). Le passage à l’exercice de composition pour un film est un franc succès pour Reznor et son compère et la bande originale peut être achetée dans n’importe quel format (digital, CD, blu-ray audio, vinyl) ici.

Maitrise et défi technique

La mise en scène de David Fincher mériterait une analyse approfondie que ne permet pas un visionnage unique de son nouveau film, le cinéaste s’est définitivement élevé à un haut niveau de maitrise de l’objet filmique. Ayant débuté au cinéma dans le domaine des effets spéciaux, Fincher continue de montrer, après les prouesses techniques de Benjamin Button, son attachement pour les trucages visuels avec les jumeaux Winklevoss. Le casting n’ayant pas permis de trouver de véritables jumeaux pour les interpréter, il fut décidé d’attribuer le rôle à un unique acteur, l’imposant Armie Hammer. Deux techniques sont alors utilisées pour créer l’illusion. La première, la plus efficace, consiste à insérer le visage de Hammer à la place de celui de Josh Pence, mannequin à la carrure semblable à celle de Hammer qui joue donc certaines scènes à ses côtés – les deux hommes ont d’ailleurs intégré un camp de jumeaux durant 10 mois pour gagner en mimétisme mutuel. La seconde méthode est de tourner les scènes en deux temps, Hammer jouant à tour de rôle chaque jumeau. Les yeux les plus attentifs décèleront les limites esthétiques de ces procédés dans certains plans, mais le résultat est, de façon générale, bluffant, notamment grâce au jeu de Hammer. La direction d’acteur est à ce propos, exemplaire ; Jesse Eisenberg, dans le rôle le plus consistant de sa carrière, impressionne au point qu’une nomination aux Oscar ne serait pas déplacée. Justin Timberlake continue d’affirmer son talent face aux caméras, tout comme Andrew Garfield, vu dans L’Imaginarium du Docteur Paranassus et Boy A. La jeune Rooney Mara, dans le rôle secondaire d’Erica, semble avoir gagné toute la sympathie de David Fincher puisqu’il l’a choisie pour interpréter Lisbeth Salander dans son remake de Millénium, actuellement en cours de tournage.

Le réseau et nous

Au cours de la narration détaillant des actions de Mark Zuckerberg et de sa sphère d’amis/ennemis/collaborateurs, le film n’oublie pas de souligner – certes, toujours brièvement – des problèmes de fond engendrés par Facebook. Le caractère addictif est souligné par une étudiante à Sean Parker, lui avouant se rendre sur le site cinq fois par jour. Plus important encore, la facette sacralisée et socialement primordiale que peut prendre une page Facebook est montrée au travers d’une virulente dispute entre Eduardo Saverin et sa petite amie Christy (Brenda Song). La cause du conflit : Eduardo a laissé sa « situation amoureuse » à célibataire. Mark Zuckerberg a lancé ce réseau social pour connecter les individus entre eux, mais n’est-ce pas l’effet inverse qui prend le dessus sur le long terme ? L’amitié perdue avec Eduardo Saverin le prouve bien, tout comme la scène finale, révélatrice du mal profond apporté par les réseaux sociaux : l’Homme, assujetti à l’univers proposé par la machine, est en route vers la déshumanisation complète.

Conclusion

A l’origine du réseau social le plus conséquent au monde – on compte plus de 500 millions d’utilisateurs –, il y a, ironiquement, un être asocial, déconnecté du réel et cynique, entouré d’individus avides de pouvoir, de gloire et dont les ambitions ont déteint sur Zuckerberg. Voyou ? Génie ? Traitre ? Avec The Social Network, David Fincher et le scénariste Aaron Sorkin nous accordent la meilleure place de juré possible. Une œuvre majeure du cinéma contemporain.

Note : 9,5/10


Article rédigé par Dom

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27 commentaires

  1. Le film, que je n’ai pas encore vu, t’a réellement fasciné ! J’espère ne pas être trop déçu, du coup.

  2. de très bonnes analyses pour un film que j’ai trouvé très fun et très intéressants… le portrait est ambigu mais reste quand même majoritairement positif : on a bien du mal à en vouloir à un personnage qui n’exprime quasiment rien de ses sentiments…

  3. Quand tu dis que nous sommes jures, le film se basant sur un livre unique me semble tout de meme oriente et la presence des vrais jumeaux a l’avant-premiere parisienne me laisse a penser que fincher et sorkin ont fait leur choix.

  4. @cinemarium, oui, eh bien, au plaisir de lire ton point de vue !

    @Phil, oui, y a également la tournure relativement mélancolique (et typique) de Fincher qui joue en sa faveur.

    @Cyrille, j’ai fait qq recherches et, il y a deux livres sur Zuckerberg, un qu’il approuve, et un qu’il ne cautionne pas : celui utilisé pour créer le scénario du film. Je pense pourtant que le caractère de Zuckerberg est bien dressé et qu’il reste une grande part de neutralité quant au traitement de ses agissements. Et puis, la façon dont Zuckerberg se braque vis à vis du livre (et maintenant du film) est plutôt révélateur sur la véracité du propos.
    J’ai par contre lu que Saverin avait, à l’insu de Zuckerberg, développé un système de publicité qui n’est pas montré dans le film. Un élément qui penche plutôt en la faveur de Mark donc, mais le blocage des fonds (véridique) montré dans le film peut suffire à comprendre les actions de Mark à l’encontre de son ami.
    Ensuite, je veux pas créer un débat sur autre chose mais, une audience est-elle toujours objective ?

  5. Qu’entends tu par une audience est-elle toujours objective ?

  6. Je veux dire que, lors d’un jugement, les témoignages apportés permettent-ils réellement d’obtenir une vision objective des faits ?

  7. A priori le jugement est rendu en confrontant les différents point de vue et en essayant d’en dégager une vérité vraisemblablement objective. Il en va du principe d’un jugement. Après il reste toujours et c’est propre à l’incertitude vague de la notion de vérité une forme de subjectivité. C’est extrêmement bien démontré par le film Rashomon de Kurosawa.

  8. Parfaitement. A propos de Rashomon, il me semble que la critique de The Social Network présente dans Les Cahiers du Cinéma fait mention de la structure analogue des deux films.

  9. Bien vu. Et ils l’écrivent plus correctement que moi avec un accent circonflexe sur le premier ô. Comme quoi je devrais postuler chez eux… 😉

  10. Très bonne analyse. J’ai vu ce film aujourd’hui, ton avis reflète le mien… J’attendais beaucoup de ce film ; je me disais : « bande annonce trop aguicheuse, je vais être déçue. » Et bizarrement non. Prestation de Jesse Eisenberg plus qu’honorable, et surtout Andrew Garfield est parfait comme d’habitude (et détrône du coup Gael Garcia Bernal dans mon Top 3 des meilleurs acteurs au monde).

    Malgré la longueur et 4 heures de sommeil exact. Un rythme et un scénar qui ne laissent pas de bois.

    Bravo Fincher… Tu viens de passer devant Nolan qui m’avait on ne peut plus déçue avec Inception.

  11. @Cyrille, oui, et t’es pas le seul à avoir écorché le titre ! Tu sais que ta prose aurait vraiment sa place dans leurs colonnes ?

    @Djool, Merci. Pour ma part, c’était l’annonce du sujet qui m’avait surpris (dans le mauvais sens du terme) et la bande annonce qui m’avait mis en confiance. D’un point de vue dramatique, The Social Network est nettement plus fort qu’Inception , mais ce ne sont pas des films qui concourent dans la même catégorie.

  12. Merci du compliment. Il reste cependant encore pas mal de travail…

  13. J’ai été bluffé par ce film. Sans être aussi enthousiaste que Dom, j’ai beaucoup aimé. Ca n’était pas gagné car le sujet n’avait rien pour intéresser. Mais j’ai trouvé le traitement de Fincher très bon. Le montage m’a bluffé. La musique est excellente. Il faut dire que je suis fan de Nine Inch Nails. Et puis finalement le portrait de Zuckerberg est loin d’être négatif. Je dirais même que de tous les protagonistes de cette aventure c’est lui qui s’en sort le mieux. Les autres sont montrés soit comme des con arrivistes, des incompétent ou des imbéciles. Je ne sais pas si c’est comme ca que Fincher vois Zuckerberg mais il a réussi à le rendre sympathique.

  14. @Pitivier, ah je suis aussi fan de NIN – mais je pense être capable de prendre du recul, par exemple, je n’accroche pas vraiment au projet « How to destroy Angels » ; ici, nous sommes donc tous d’accord pour saluer le travail musical.
    Je pense que Zuckerberg n’est pas un monstre, dans la « réalité » – réalité est un mot qui devient de plus en plus obscur de nos jours !

  15. Bon article, réellement. Bien écris, bien documenté et une bonne analyse. Pour la musique, j’ai plus reconnu les thèmes Atticus Ross Ross qu’on pouvait trouver dans Le Livre d’Eli (mais aussi un peu ceux de Reznor).
    J’avoue qu’une partie du film me dérange questions réseaux sociaux : l’absence de comparaison avec le site myspace qui existait avant FB et dont la comparaison, en dehors du fait qu’il était centré sur les artistes, s’imposait. De fait, le vol « d’idée » aux jumeaux ne peut pas exister puisque pas mal d’options, pointée du doigts dans le film, se retrouvaient sur le site en question.

    Le film est mise en scène comme une histoire de groupe de rock, avec ses bonheurs et ses tragédies. L’exercice de style est sympa et met d’ailleurs en lumière le fait qu’en 2010, le vrai succès se trouve sur la toile. Ce qui est intéressant aussi, c’est la mise en abime du créateur et la façon de le dépeindre. Je pensais que le réalisateur serait plus mordant avec lui mais pas mal de plans me font penser qu’en fait, il est autant touché par ce mec que ce dernier puisse être un salopard de première, comme nous le montre la scène d’introduction.

    En plus, ce genre de personnage existe. Derrière pas mal de sites internet à vocation sociale se cachent des gens comme lui, animé par une soif de reconnaissance et de succès, que leur incapacité à s’intégrer empêche dans la vraie vie. C’est une bonne lecture et c’est très bien mis en lumière ici. J’ai été également surpris par ce traitement parce qu’il est rare au cinéma lorsque l’on évoque internet.

    Bon après, ce qui me dérange, c’est l’existence d’écran plat en 2003/2004 et les lap top mini.. Me souvient pas qu’il y avait des trucs comme ça et surtout, j’en avais pas 😀

    Désolé pour le commentaire un peu long. A plus.

  16. @Dextarian, Merci ! Je ne savais pas qu’Atticus Ross est derrière la B.O. du Livre d’Eli ; je vais peut-être finir par le regarder finalement.

    Myspace est simplement cité dans le film. C’est vrai qu’à l’époque, il était, il me semble (c’est dur de déterminer une date avec internet qui évolue en permanence) uniquement réservés aux artistes. Mais pour le vol aux jumeaux, cela ne s’arrête pas aux idées puisqu’il est question à un moment du procès à des lignes de codes et Zuckerberg déclare avoir codé facebook seul. (Il me semble, il faut à tout prix que je revois le film!)

    Oui des mini Zuckerberg il y en a beaucoup parmi les geeks ; à ce propos, c’est rare de voir des geeks au cinéma sans traits caricaturaux.

    Les écrans plats, j’en avais pas à l’époque non plus, mais y en avait à mon boulot. Le laptop, il a l’air bien rudimentaire aussi. Mais j’ai lu je ne sais où qu’il y a quelques anachronismes dans le film, personne n’est parfait !

    Et merci pour ton commentaire un peu long, justement 😉

  17. Si tu regardes Le Livre d’Eli, par pitié, vois le comme un western post apo et non pas comme un laius de 2H00 sur la religion. Surtout que c’est pas non plus un film qui cherche à montrer un propos d’une haute portée intellectuelle ni à chercher à être profond.. je dis ça parce que ce pauvre film se fait démonter à cause de ça 😀

    Il me semble Myspace s’est rapidement ouvert aux non artistes (‘enfin rapidement, en 2006, si je me souviens bien). Ce site social avait une longueur d’avance avant de se faire bouffer par FB. Dans le film Zuckerberg se justifie en disant qu’il a coté tout seul. Ce qui est plausible dans la mesure où les trois autres ne sont pas des dev. Et en plus, protéger un code et surtout démontrer la paternité d’un code aujourd’hui revient de l’exploit. Mais c’est un autre problème.

    Pour les geek au cinéma, tout dépend aussi du point de vue. J’ai pu voir des blogs américains se déclarer « geek » parce qu’ils traitent exclusivement du cinéma d’auteur et plus particulièrement du cinéma français. Comme quoi, le terme de geek varie également selon les frontières. Dur d’analyser correctement cette frange, hormis le fait d’insister sur le coté sociopathe d’une personne considérée comme tel.

    Pour la anachronismes, je suppose qu’il y a IMDB. D’ailleurs, faudrait que j’aille y faire un tour, pour voir deux ou trois autres points.

  18. Je tenterai de voir le Livre d’Eli sans aucun préjugé 😉

    Je me souviens maintenant que j’avais un compte artiste Myspace aux alentours de 2005, créé pour faire un concours de remix de NIN d’ailleurs et il y avait déjà des utilisateurs « classiques » qui pouvaient voter. En fait, je n’ai jamais saisi comment Facebook a pu s’imposer face à Myspace…

    Pour creuser un peu sur The Social Network et Facebook, tu trouveras des choses intéressantes ici : http://www.miss-selector.com/2010/10/voir-lire-sur-le-web-apres-avoir-vu.html

  19. Salut Dom, je pense que vous vous tromper avec votre terme « geek ». Erica Albright qualifie Mark de Nerd non ?

    Selon « Wikipédia » (à prendre avec des pincettes hein) :

    Geek : Le terme geek (/gik/) est un anglicisme désignant une personne passionnée, parfois de manière intense, par un domaine précis. Il s’emploie entre autres dans le domaine de l’informatique ainsi que dans celui de la science-fiction.

    Nerd : Un nerd (/nɜːrd/), dans le domaine des stéréotypes de la culture populaire, est un terme anglais désignant une personne solitaire et intelligente, à la fois socialement handicapée (mais pas toujours isolée car un nerd peut conserver une vie sociale) et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques.

    Sinon, pour en revenir au film.

    Je l’ai tout simplement adoré. Les acteurs m’ont beaucoup plus, l’histoire est très sympa et traitée de manière à ce qu’on ne la trouve pas du tout ennuyeuse. Enfin … c’est mon humble avis de spectateur.

    Je trouve par contre que la mise en scène des protagonistes ne nous laisse aucune liberté. Ils sont tous catalogués directement : Toi t’es un bon, toi un méchant et toi une bonne poire. Peut être que je suis le seul à avoir ressenti cela ?

    Pour finir, vis à vis du préjudice des frères « bogdanov », je le trouve inexistant. Mark leur a peut-être piqué leur « Idée », mais sans lui le site n’aurait jamais vu le jour.

    Et puis faut être honnête, si l’entreprise était arrivé à son terme, ils n’auraient pas partagés le succès du site et ils s’en seraient attribués les mérites.

    Le procès qu’ils lui ont fait était vraiment ridicule, des ramasses miettes, des grattes monnaies, voila comment je les qualifierais ces ânes (ouvre toi !).

  20. @Box, oui, Geek et Nerd sont deux termes différents mais qu’on a tendance à confondre… Content que ça t’ait plu !
    Les frères Bogdanov ; tu les – les vrais – gratifies d’un physique qui leur plairait bien (quoi que…). C’est amusant de voir ce petit nerd, euh geek, euh nan, geerd ? coiffer au poteau deux colosses de bonne famille !

  21. Bon alors moi, je suis le gars gonflé, qui va critiquer un film qu’il n’a pas vu!!
    D’ailleurs, c’est exprès que je n’y ai pas été, parce que je pense qu’il s’agit d’un pré-documentaire qui s’ignore!
    Je pense que nous le regarderons comme cela d’ici une vingtaine d’années, quand Facebook aura disparu depuis longtemps, remplacé par un clone.
    Rien qu’en deux ans, du fait de son extension délirante, nous sommes passé d’un réseau social, à un réseau de frik et d’information toutes plus débiles les une que les autres.
    Facebook sera intéressant quand il sera payant. Adieux pub de cul et applications hallucinantes de médiocrité qui poussent par centaines chaque jours.
    Le motif de sa création à disparu pour 90% des échanges.
    Qui cela interesse de savoir si vous êtes aux toilettes, ou que votre machine a laver est déréglé ou que vous vous ennuyez au travail etc etc etc et je zappe des messages bien pire, comme les scores des 12zènes de jeux plus con les un que les autres?.
    Sans Facebook, dom, ton blog aurait surement 100 fois plus de lecteurs qui ne restent pas 3 heures devant autant d’info inutiles.
    De plus à force de voir facebook sur absolument tous les sites deviens tres envahissant.
    Je suis sur que Finsher en a fait un très bon film, mais il raconte une histoire que personne ne peut vérifier. Autant dire une légende.
    Alors que Nolan invente, raconte, imagine, il fait du cinéma.
    Vous avez compris que pour moi, ce n’est pas un sujet pour le cinéma mais plutôt pour un documentaire qui irai de la création jusqu’à ses travers absolument et totalement dangereux.
    Dans un pays qui à organisé la chasse aux « pilleurs de droits artistique », il est très étrange d’aduler ce site qui deviens propriétaire de la moindre info, photo, texte, video etc, que vous y laisser…
    Mais c’est un autre débat.
    domdom qui regardera ce film en 2020.
    pardon pour le style et les fautes mais je suis un peu fatigué.

  22. @domdom2006, Fincher s’appuie sur un bouquin assez controversé puisqu’écrit à l’aide des témoignages d’Eduardo Saverin, l’ancien ami de Mark Zuckerberg. Certains points sont forcément romancés mais le film reste une passionnante étude de caractère. Si tu apprécies Fincher, tu aurais tort de t’en priver ! Surtout que le film ne s’intéresse pas au site Facebook mais purement à ses origines et créateurs.

    Sinon, pour partir donc sur le débat Facebook, je possède une page, avec certains infos me concernant, certaines photos mais je n’y fais pas l’étalage de ma vie privée. Comme n’importe quel « outil » de cette envergure, il y a des dérives. Je doute que ceux qui y passent leurs journées viendraient lire les critiques de ce blog, une addiction en remplace une autre. Le temps passé sur Facebook est peut-être du temps qui aurait été passé devant une TV ? Toujours est-il que FB me permet de rester en contact avec des amis que je ne vois pas souvent et parfois, d’organiser des sorties, ensemble, pour de vrai, sans écran entre nous !
    Mais je te rejoins parfaitement sur le côté maladif que prend le site chez certains ; on peut reconstituer leur emploi du temps jour après jour !

    Ce qui serait intéressant, plus tard, serait effectivement un documentaire sur le danger que représente FB pour la vie privée.

    (d’ailleurs, faut que je crée la page FB de ce blog ! Eh oui, tout y a droit !)

  23. J’espère que tu vas créer ta page facebook en rapport avec ce blog.
    Cela va surement t’amener du monde, et je connais quelques collègues qui sont des passionnés de cinéma et qui s’exerce déjà à la critique ou thèse sur des films ou réalisateurs et qui seraient de tres bon contributeurs.
    Bon, moi aussi j’ai ma page FB, mais je viens de vidanger et maintenant je vais continuer mais sous un pseudo, comme ca je serais plus tranquille et mes amis sauront que c’est moi mais point barre.
    En tout cas très bon blog, ou j’ai réalisé seulement hier que c’était toi le boss, alors bravo et j’espère que tu vas pouvoir développer tout ça comme tu le souhaites.

  24. @domdom2006, oui je vais peut-être la créer ce weekend. Ensuite, c’est plus une question de référencement que de « visibilité réelle ». S’en suivra le compte tweeter… Finalement, t’es obligé d’utiliser ces nouvelles technologies si tu ne veux pas être dépassé.

    Imagine aujourd’hui le travail de RH : tu tapes un nom sur google/facebook et tu peux découvrir tout ce que fait un employé/candidat. J’utilise aussi un « presque pseudonyme » pour ma page Facebook, même si le contenu est plutôt propre.

    Je suis en effet tout seul pour la rédaction, c’est un peu mon espace perso pour partager une de mes passions ! Merci à toi.

  25. Intéressante cette critique, j’aime bien ce passage : « La mise en scène de David Fincher mériterait une analyse approfondie que ne permet pas un visionnage unique de son nouveau film, le cinéaste s’est définitivement élevé à un haut niveau de maitrise de l’objet filmique »
    Ca donne envie de le revoir sans tarder.

  26. Merci Cyril. Je l’ai revu il y a quelques semaines, il y a quelque chose de très intéressant dans la mise en scène de certains échanges quand les personnages sont dans un appartement : y a un effet domino qu’on retrouve sur internet et qui est appliqué aux dialogues, comme lorsque les deux petites amies sont présentées à leur coloc’.

  27. Sans doute la meilleure critique du site. Il est clair que The Social Network est un chef-d’œuvre. L’intro du film + le « marathon » de Eisenberg en début de film+ la scène de l’avocat+la scène d’aviron. Il est rare d’avoir des films de cette qualité en 2010. Eisenberg s’est sans doute fait avoir pour l’Oscar (Best performance by an actor in a Leading Role)

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