[Les Arcs 2013] #05 Les meilleures

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Cinquième journée de festival, placée sous le signe de la cinéphilie avec trois longs métrages ainsi qu’une nouvelle soirée Vodkaster qui nous a conduit jusqu’au bout de la nuit.

Lorsque l’on prend son petit déjeuner au Manoir Savoie, l’absence de clivage entre les festivaliers anonymes et acteurs du cinéma rend la matinée lumineuse. Plutôt agréable de côtoyer Julie Gayet – avant de l’interviewer pour un portrait chinois –, Nicole Garcia ou encore Agata Trzebuchowska, l’actrice géniale du film Ida autour du premier café de la journée.

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Etablissement d’un camp au Taillefer l’après-midi, avec la possibilité d’enchainer trois séances, ce qui évite toute perte de temps avec les trajets en bus. Le premier film vu au Taillefer fait partie du Panorama européen, My dog killer, un long métrage slovaque de Mira Fornay. On suit une journée de Marek, jeune homme au regard azur, le crâne rasé, qui doit résoudre une vente d’appartement familial. Il possède un chien dressé pour attaquer et un drame tournera autour de ce dernier. Abordant le racisme à l’égard des roms et l’intolérance dans la société slovaque, le film est un véritable supplice par ses plans séquences en caméra portée, comblant le vide pendant près d’une heure et demie. Une oeuvre pénible et sordide qui joue avec la patience du spectateur, à défaut de faire appel à son intellect. Autre projection peu satisfaisante, la troisième de la journée, celle de I am yours d’Iram Haq. Ce film norvégien suit une mère divorcée, originaire du Pakistan, qui cherche à trouver un nouvel amour. Avec une protagoniste lisse (pourtant, l’actrice principale, Amrita Acharia montre une belle palette de jeu) et un scénario bancal, ce drame ne parvient jamais à émouvoir. Le parcours de Mina, la protagoniste, ne trouve aucune résonance universelle et lasse dans ses errances sexuelles et sentimentales.

Le tableau des projections de la journée ne fut pas entièrement noir, au contraire, entre le film slovaque et le film norvégien, un beau film suédois, We are the best, dont la séance de 16h eu lieu dans le cinémobile garé le long du Taillefer. Il s’agit d’un camion dont la remorque fait office de salle de projection. Avec probablement les fauteuils les plus confortables des salles découvertes aux Arcs, malgré le nombre de siège restreint, le Cinémobile 1800 est une salle de projection aussi agréable qu’atypique. Peut-être l’avenir du cinéma pour les régions les plus défavorisées en salles. Photos :

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Film suédois primé au dernier festival de Tokyo, We are the best suit le quotidien de deux pré-adolescentes qui vont voir naitre en elles un sentiment de révolte, pour se tourner vers le punk. Avec pour volonté de fonder un groupe, elles parviendront à convertir à leur cause une guitariste de leur école, réputée pour son respect de la religion chrétienne. Les trois jeunes actrices, Mira Grosin, Mira Barkhammar et Liv LeMoyne, ayant sacrifié leur beaux et longs cheveux, se montrent incroyables de justesse et d’énergie. C’est un véritable plaisir que de suivre leurs débuts délicats dans la musique, leurs premiers flirts, leurs premières réflexions sur notre société. Le réalisateur, Lukas Moodyson, porte un regard plein de tendresse sur les moments de joie et les peines de ses héroïnes et le seul reproche que je pourrais émettre sur le film tient dans sa mise en scène, axée sur une caméra portée exploitant de nombreux mouvements de zoom – ce faux aspect de documentaire.

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We are the best, un film attachant et qui, de surcroit, ne trahit jamais l’esprit punk adopté par cette bande d’amies superbe. Quoi qu’on puisse leurs dire, les meilleures, ce sont elles. Aucune date de sortie française encore connue.

Parmi les événements de la soirée à ne pas manquer, il y avait le second quizz Vodkaster du festival qui se déroulait cette fois aux Belles Pintes. Avec certains membres de notre précédente équipe déjà partis, nous avons reconstitués les « Goonies » sous un autre nom, les « Nymphogoonies » (la rencontre entre Lars Von Trier et l’univers de Spielberg). La thématique adoptée était les films de l’année 2013. Après une longue bataille de deux heures, entre questions pièges et shooters de vodka, nous avons à nouveau saisi la victoire. Récompensé de DVD du film de Claude Duty – Président du festival des Arcs –, Chez nous c’est trois, nous avons continué la soirée O Chaud avant une petite after party avec des membres du staff. Encore une belle journée de festival malgré le plaisir inconstant devant les films.

Article rédigé par Dom

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